Deux explosions entendues
La police fait plusieurs révélations sur la mort de Diogo Jota

La disparition de Diogo Jota et son frère André dans un accident en Espagne secoue le monde du sport. Les premières conclusions de l'enquête pointent une vitesse excessive et un pneu éclaté comme facteurs de l'accident sur l'A52.
Publié: 14:35 heures
|
Dernière mise à jour: 14:40 heures
Partager
Écouter
C'est André Silva, le frère de Diogo Jota, qui était au volant du véhicule au moment de l’accident, révèle les autorités espagnoles.
Photo: keystone-sda.ch
Diego Buccino

Le décès de Diogo Jota, attaquant portugais de Liverpool, et de son frère André, dans un accident de voiture en Espagne, continue de bouleverser le monde du football. Alors que les hommages affluent, les premières conclusions de l'enquête espagnole commencent à éclaircir les circonstances du drame.

Diogo Jota était passager

Selon les informations de plusieurs médias, dont Przegląd Sportowy Onet, c'est André Silva, 25 ans, qui était au volant du véhicule, une Lamborghini Huracan, au moment de l’accident. Le drame s’est produit dans la nuit de mercredi à jeudi, sur l’autoroute A52, dans la province de Zamora.

Le véhicule aurait quitté la route lors d’une manœuvre de dépassement, probablement après l'éclatement d’un pneu. La voiture a ensuite pris feu. Des témoins affirment avoir entendu deux explosions, que la police attribue à la crevaison initiale suivie de l’explosion du réservoir.

Excès de vitesse

Les autorités espagnoles estiment que la Lamborghini circulait à une vitesse nettement supérieure à la limite autorisée (120 km/h), ce qui aurait contribué à la violence du choc. Les corps des deux frères, calcinés, ont pu être identifiés grâce à la plaque d’immatriculation, à des documents retrouvés dans l’habitacle, puis confirmés par des tests ADN.

Diogo Jota, 28 ans, avait choisi de voyager par la route après une intervention pulmonaire récente. Ses médecins lui avaient recommandé d’éviter l’avion. Il devait rejoindre l'Angleterre par ferry depuis Santander. Les corps ont été rapatriés à Gondomar, leur ville d'origine, où une veillée a lieu ce vendredi soir. Les funérailles sont prévues samedi, en présence de proches et de personnalités, dont le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa.

Wimbledon brise une tradition

Le drame a provoqué une vive émotion dans le monde du sport. Marié depuis peu, père de trois enfants, Jota laisse derrière lui une carrière riche, marquée par 49 sélections avec la Seleção, 14 buts, et de nombreux trophées. Son club, Liverpool, s'est dit «dévasté». Des hommages lui ont été rendus sur de nombreux terrains, jusqu'à Wimbledon, où une dérogation à la tradition des tenues blanches a même été envisagée.

Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la