Dans un format différent de ce qui se fait en Europe, avec davantage de phases de qualifications – et de repêchages possibles – les équipes nationales asiatiques luttent, elles aussi, pour décrocher leur billet pour la prochaine Coupe du monde. La quatrième est avant-dernière phase se tient actuellement: six équipes, scindées en deux groupes de trois, briguent la qualification. Sauf que deux d'entre elles disputent le mini-tournoi... à domicile. Les autres pas.
La Confédération asiatique de Football (AFC) a en effet accordé l'organisation de ces mini-tournois à l'Arabie saoudite et au Qatar, deux équipes jugées favorites. Selon le Guardian, les autres équipes participantes – l'Indonésie, l'Irak, Oman et les Émirats arabes unis – ont réclamé que les matchs se déroulent sur des terrains neutres, tout en demande plus de transparence sur l'attribution de ces rencontres. Sans que leur appel soit entendu.
Plus de jours de repos
Mais le déséquilibre ne s'arrête pas là; le calendrier est également pointé du doigt par certains pays. L'Arabie saoudite et le Qatar bénéficient d'une pause plus longue entre leurs matchs (six jours), tandis que leurs adversaires disputeront deux matchs à seulement 72 heures d'intervalle. Le sélectionneur d'Oman, Carlos Queiroz, s'interroge: «Nous jouons contre le Qatar, puis trois jours plus tard, contre une autre équipe. Le Qatar a six jours de pause et connaît déjà les résultats de ses adversaires.»
Autre élément jugé tendancieux, la désignation des arbitres. Pour l'Indonésie, par exemple, un arbitre koweïtien a été annoncé pour siffler le match face à l'Arabie saoudite. «Un manque de neutralité», selon le sélectionneur indonésien Kombes Sumardji.