Selon les dirigeants biennois, plus de 20'000 billets auraient pu être vendus pour la rencontre. Seuls 6000 auront toutefois pu être présents à la Tissot Arena. Un nombre record, supérieur à la capacité réelle du stade de 5200 places, rendu possible par le rehaussement provisoire de la tribune C. Bien sûr, plusieurs milliers de fans d'YB étaient présents, ces derniers créant un véritable mur jaune derrière l'un des buts.
La VAR sauve Bienne avant la pause
De leur côté, les supporters entendaient bien rendre cette soirée d'avril spéciale et mettaient tout en œuvre. Tifos, chants, banderoles, engins pyrotechniques. Tous les moyens étaient bons pour pousser leurs joueurs et tenter de déstabiliser ceux de la capitale.
Et cela fonctionnait puisque les deux formations regagnaient les vestiaires à la pause sur un score nul et vierge. Les Bernois de la capitale dominaient logiquement, poussaient, mais butaient sur une formation biennoise bien regroupée devant un Raphael Radtke impérial devant Filip Ugrinic (39e) et Alan Virginius notamment (41e). Lorsque le portier était battu, Loic Sacka sauvait sur sa ligne (18e). Ou alors la VAR, bien en fonction à la Tissot Arena, annulait l'ouverture du score bernoise pour hors-jeu (45e).
Les Seelandais tentent l'offensive
Solides derrière, il restait aux Biennois de trouver comment déjouer la vigilance de l'arrière-garde adverse après avoir éprouvé toutes les peines du monde à inquiéter réellement David von Ballmoos.
Dès la 51e, Brian Beyer, l'ex-joueur yverdonnois, combatif comme à son habitude, voyait sa tête passer tout près du but d'YB. Les Biennois revenaient en effet des vestiaires avec davantage d'ambitions offensives. Les hommes de Samir Chaibeddra allaient chercher plus haut ceux de Giorgio Contini, donnant l'impression d'avoir enfin décidé de lâcher les chevaux.
Bienne tire la langue physiquement
David von Ballmoos ne tremblait cependant toujours pas devant les offensives biennoises. Et puisque les attaquants d'YB peinaient à se montrer dangereux également, son homologue dans le but adverse non plus. La fatigue commençait toutefois à se faire ressentir du côté des pensionnaires de Promotion League, lesquels donnaient pour continuer à croire à un exploit. Ainsi, Brian Beyer laissait déjà sa place à la 68e à Malko Sartoretti, auteur du deuxième but biennois face à Lugano en quarts de finale (2-0).
C'était ensuite au tour de Freddy Mveng, l'expérimenté milieu de terrain passé notamment par Sion et et Neuchâtel Xamax, de devoir quitter ses coéquipiers (71e, entrée de Sébastien Moulin). Dans le même temps, Omer Dzonlagic laissait lui sa place à Paolo Arrivas. Du sang frais qui avait logiquement pour mission de tenir face à la pression croissante du club de la capitale et de pouvoir, pourquoi pas, faire exploser la Tissot Arena de bonheur en contre-attaque.
Kastriot Imeri expulsé, YB termine à dix
Et sur une longue course offensive, Abdoulaye Coulibaly prenait un Kastriot Imeri - pourtant fraîchement entré en jeu - de vitesse et provoquait une faute de ce dernier. Alessandro Dudic pointait le point de penalty et expulsait le numéro dix. L'arbitre de la rencontre était cependant appelé par ses assistants VAR à revoir les images. Nouvelle décision? Faute en dehors de la surface, coup franc pour Bienne. L'international suisse était toutefois toujours prié de prendre le chemin des vestiaires pour sa faute de dernier recours.
Les Seelandais allaient terminer le match à onze contre dix. YB, qui gardait tout de même la maitrise du ballon, se créait encore des occasions, mais butaient encore et toujours sur Raphael Radtke (Christian Fassnacht, 84e). La tension montait ensuite encore d'un cran quand le speaker annonçait les huit minutes de temps additionnel. Et pour cause, les champions de Suisse en titre ne laissaient par leur infériorité numérique se faire ressentir. La défense biennoise tenait toutefois le choc et envoyait tout le monde en prolongations, comme au premier tour en 2018.
Bienne est en finale!
Cette année-là, les Seelandais craquaient à la 120e, sur un but de l'incontournable Guillaume Hoarau (2-3). En 2025, YB ne pouvait pas compter sur ses attaquants, mais était pénalisé par son gardien, lequel concédait un penalty plus qu'évitable en faisant faute sur Loic Socka. Malko Sartoretti ne se faisait pas prier et mettait Bienne sur le chemin de la finale (99e).
Restait encore à tenir face aux ultimes poussées des joueurs de la capitale. Heureusement pour les Biennois, sur l'une d'elle, Lukasz Lakomy voyait sa frappe frapper la barre sans que celle-ci dévie le ballon dans les filets (114e). Score final 1-0, malgré un nouveau but bernois annulé par la VAR à la... 126e. Bienne verra la finale de la Coupe de Suisse pour la deuxième fois de son histoire après 1961. Les Seelandais défieront Bâle ou le Lausanne-Sport le 1er juin au Wankdorf.