Le Lausanne-Sport a la chance de jouer tous les trois jours cette saison et, donc, de pouvoir digérer les défaites rapidement et vite passer à autre chose. Mais le revers de ce mercredi à Yverdon (2-1 après prolongations) risque de faire bien plus mal que d'autres. Parce qu'elle a eu lieu sur le terrain d'une équipe de Challenge League, qui plus est à Yverdon, mais aussi parce qu'elle prive le LS d'un de ses grands objectifs de la saison: la victoire en Coupe de Suisse.
Un tableau pourtant largement ouvert
Peter Zeidler et le Lausanne-Sport avaient en effet à coeur d'aller le plus loin possible dans cette compétition, c'est-à-dire jusqu'au Wankdorf, le club vaudois attendant de soulever un trophée depuis 1999. Et le tableau, très ouvert depuis les éliminations de Lugano, Thoune, Young Boys et Servette, autorisait tous les espoirs, désormais douchés dans la nuit nord-vaudoise.
Olivier Custodio est venu assumer devant les micros, en bon capitaine, et dire toute sa déception, tout comme Peter Zeidler. «Tout le monde est déçu dans le club, c'est sûr», a commenté l'Allemand avec la mine des mauvais jours, fort logiquement. «On n'a pas encore pu parler entre nous», a-t-il ajouté, cherchant des réponses à ses questions.
Des questions encore sans réponses
Pourquoi son équipe a-t-elle concédé autant d'occasions lors des prolongations? Pourquoi cette absence de maîtrise? Pourquoi ces entrées compliquées de Nicky Beloko et Florent Mollet, là où les remplaçants yverdonnois ont fait de vraies différences et se sont montrés décisifs, le buteur Robin Golliard en tête? Pourquoi ce manque de tranchant offensif? Ces interrogations-là ont besoin de réponses, mais elles se trouveront à tête reposée, assure l'entraîneur du Lausanne-Sport.
Yverdon Sport, une «fausse Challenge League»?
«J'ai besoin de revoir le match. Oui, les prolongations ont été folles. Il y avait de la fatigue, les espaces s'ouvrent... Il y a ce joli but, sur lequel on n'a pas bien défendu», a concédé Peter Zeidler, lequel a refusé de parler d'Yverdon Sport comme d'une équipe de Challenge League. «Ils ont des joueurs qui joueraient chez nous, en Super League. Ils ont des automatismes, mais tant que c'était dans leur camp, ce n'était pas grave», a-t-il estimé, avant de préciser sa pensée. «Mais ça ne veut pas dire qu'on doit être contents avec notre performance, pas du tout. On doit faire mieux le plus vite possible.» Dès dimanche face à Lugano, en Super League, avec Thomas Castella dans les buts.
120 minutes qui risquent de peser dimanche
Le Fribourgeois n'a en effet pas été aligné ce mercredi à Yverdon pour une raison très simple: son entraîneur ne voulait pas prendre le moindre risque avec lui, puisqu'il est amené à remplacer dimanche Karlo Letica, lequel est suspendu.
Pour le reste, Peter Zeidler aura des décisions à prendre pour ce qui est de son onze de départ, car peu de joueurs se sont montrés véritablement convaincants ce mercredi. Et parce que les 120 minutes risquent de peser dans les jambes, surtout avec la défaite au bout. Oui, ce jeudi matin, en se réveillant, le Lausanne-Sport a la gueule de bois.