La Coupe du monde 2026, prévue aux États-Unis, au Canada et au Mexique, pourrait bien être la dernière organisée sous ce format si rien n’est fait face au réchauffement climatique. C’est l’alerte lancée mardi par le rapport Pitches in Peril, réalisé par Football for Future, Common Goal et Jupiter Intelligence. Les chiffres sont inquiétants: 10 des 16 stades retenus pour le Mondial dépassent déjà les seuils de sécurité à cause des chaleurs extrêmes. Et d’ici 2050, près de 90% des enceintes nord-américaines devront s’adapter à des conditions climatiques extrêmes. Plus alarmant encore: tous les terrains amateurs étudiés présentent déjà des risques sérieux liés au climat.
Deux joueurs se sont faits les porte-voix de ce constat. Juan Mata, champion du monde 2010, rappelle l’urgence: «En tant qu’Espagnol, je ne peux ignorer la réalité de la crise climatique. Nous la voyons tous les jours, des vagues de chaleur inédites aux inondations comme celles de Valence. Le football a toujours uni les gens, mais il nous rappelle aussi ce que nous risquons de perdre si nous n’agissons pas».
«Les conditions deviennent extrêmes»
Même inquiétude du côté de Serge Gnabry. L’attaquant allemand insiste de son côté sur la santé des joueurs: «Même pour nous, professionnels, les conditions deviennent extrêmes. Jouer sous de telles températures est dangereux. Le football est plus qu’un jeu, il rassemble et donne de l’espoir. Mais il nous montre aussi ce que nous pourrions perdre si la crise climatique s’aggrave. Il est temps d’agir».
Un avertissement fort, à l’approche d’un tournoi qui pourrait devenir le symbole d’un sport en danger face à la planète qui se réchauffe.