Les coulisses de l'exploit
Comment Young Boys a réussi le miracle d'Istanbul

Le grand Galatasaray éliminé! Young Boys a battu deux fois le puissant club turc en étant... dernier de Super League! Blick dévoile les coulisses de l'exploit.
Publié: 28.08.2024 à 13:53 heures
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Joie sans limite du côté d'YB après la victoire à Istanbul.
Photo: Ozan Emre Oktay/freshfocus
Alain Kunz

Bien sûr, on pourrait simplement dire que le football est ainsi fait. Qu'il s'y passe des choses étonnantes, qui ne peuvent pas toujours être expliquées rationnellement. Des clubs de deuxième division éliminent des clubs de Super League de la Coupe de Suisse. Le Danemark devient champion d'Europe en 1992. Ou encore: la lanterne rouge de la Super League suisse bat Galatasaray. A deux reprises.

Mais dans le cas d'YB, il serait réducteur de limiter ce coup d'éclat au fait que «le football est parfois comme ça». Le fait qu'YB ait réussi à redresser la barre a des raisons plus profondes. La plus importante est que le club bernois n'a pas trahi son ADN. Les Bernois sont restés fidèles à eux-mêmes dans cette crise. Ils ont procédé à de petites adaptations, à des réglages fins. Sans tout bouleverser.

Ils ne se sont jamais plaints. Ni des blessés, ni de la malchance dans certains matches de championnat. Jamais ils ne se sont rabaissés à trouver des excuses. Ils n'ont jamais remis en question le nouvel entraîneur. Pas du tout. Ils sont restés debout et ont accepté l'échec. Ils l'ont expliqué. Et ils ont toujours dit: nous allons progresser!

Les leviers de commande

Le fait que l'on sente chez l'un ou l'autre des cadres d'YB une attitude de défi, ou des regards de travers envers les journalistes, est humain. Nous l'acceptons, tout comme YB doit accepter sa dernière place.

Mais ce renouveau sportif n'a pas été sans quelques corrections. Ainsi, YB a fait revenir Matteo Vanetta comme entraîneur assistant, lui, le spécialiste de la défense, le secteur qui posait le plus de problèmes avant son arrivée. Et YB n'a pas hésité à agir dans le plus pur style Christian Constantin («que m'importe ce que j'ai dit hier?») et à faire venir un défenseur central, alors même que le contraire avait été affirmé plusieurs fois. Le fait que Patric Pfeiffer se soit blessé en même temps que Facinet Conte et Abdu Conté, deux autres nouvelles recrues, a représenté une vraie malchance.

Ebrima Colley, un symbole

Ces trois joueurs n'ont donc pas contribué au troisième miracle d'Istanbul, après celui de la Nati en 2005 et celui d'YB contre Fenerbahce en 2010. Le joueur le plus important dans le duel contre les joueurs du Bosphore a été un homme acheté 1,5 million de francs à l'Atalanta et qui ressemblait pour l'heure à un flop: Ebrima Colley.

Il est le symbole de la politique de transfert d'YB, si efficace par le passé, et du flair du chef scout Stéphane Chapuisat, qui ont tous deux été massivement remis en question ces derniers temps. Ebrima Colley symbolise aussi le fait que certains joueurs ont besoin d'un peu de temps, un temps que l'on n'a jamais dans ce business qui n'est pas axé sur le moyen terme. Le fait qu'Alan Virginius, une nouvelle recrue pas encore très prolifique depuis le début de sa carrière professionnelle, devienne un héros dès son arrivée est aussi une bonne nouvelle dans ce contexte de défiance.

Et maintenant, il faut remonter au classement de Super League

Il n'y a qu'une chose à retenir, au fond: c'est merveilleux et exceptionnel pour le football suisse d'avoir à nouveau un représentant dans la catégorie reine. En plus pour la première édition de la nouvelle formule.

Mais cela ne change rien au fait que le coup d'oeil au classement de Super League est toujours aussi vilain pour YB. Et que dépasser onze équipes ne se fait pas du jour au lendemain. YB devra s'en accommoder durant tout le premier tour: perdre sera interdit et la victoire sera obligatoire chaque week-end. L'euphorie qui règne autour de la Champions League peut même être un obstacle. Le suspense restera donc entier encore de nombreux mois en ce qui concerne le titre de champion cette saison.

Ligue des Champions 25/26
Équipe
J.
DB.
PT.
1
Ajax Amsterdam
Ajax Amsterdam
0
0
0
1
Arsenal FC
Arsenal FC
0
0
0
1
AS Monaco
AS Monaco
0
0
0
1
Atalanta Bergame
Atalanta Bergame
0
0
0
1
Athletic Bilbao
Athletic Bilbao
0
0
0
1
Atlético Madrid
Atlético Madrid
0
0
0
1
Bayer Leverkusen
Bayer Leverkusen
0
0
0
1
Bayern Munich
Bayern Munich
0
0
0
1
Bodo/Glimt
Bodo/Glimt
0
0
0
1
Borussia Dortmund
Borussia Dortmund
0
0
0
1
Chelsea FC
Chelsea FC
0
0
0
1
FC Bruges
FC Bruges
0
0
0
1
Eintracht Francfort
Eintracht Francfort
0
0
0
1
FC Barcelone
FC Barcelone
0
0
0
1
FC Copenhague
FC Copenhague
0
0
0
1
Galatasaray SK
Galatasaray SK
0
0
0
1
Inter Milan
Inter Milan
0
0
0
1
Juventus Turin
Juventus Turin
0
0
0
1
Kairat Almaty
Kairat Almaty
0
0
0
1
Liverpool FC
Liverpool FC
0
0
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1
Manchester City FC
Manchester City FC
0
0
0
1
Newcastle United FC
Newcastle United FC
0
0
0
1
Olympiakos
Olympiakos
0
0
0
1
Olympique Marseille
Olympique Marseille
0
0
0
1
Paphos FC
Paphos FC
0
0
0
1
Paris Saint-Germain
Paris Saint-Germain
0
0
0
1
PSV Eindhoven
PSV Eindhoven
0
0
0
1
Qarabag FK
Qarabag FK
0
0
0
1
Real Madrid
Real Madrid
0
0
0
1
Benfica Lisbonne
Benfica Lisbonne
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0
1
Slavia Prague
Slavia Prague
0
0
0
1
Sporting CP
Sporting CP
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0
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1
SSC Naples
SSC Naples
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0
0
1
Tottenham Hotspur FC
Tottenham Hotspur FC
0
0
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Union Saint-Gilloise
Union Saint-Gilloise
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0
0
1
Villarreal CF
Villarreal CF
0
0
0
Playoffs
Barrages qualificatifs
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