Candidature pour l’Euro 2025
La Suisse va bientôt passer son premier examen

Dans deux semaines, l'Association suisse de football va officiellement déposer le dossier suisse pour l'organisation de l'Euro féminin. La liste des villes hôtes n'est pas encore connue.
Publié: 06.03.2022 à 17:34 heures
L'équipe de Suisse jouera-t-elle devant son public à l'Euro 2025?
Photo: Marc Schumacher/freshfocus
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Ugo CurtyJournaliste Blick

Accueillir l’Euro 2025 de football dans les stades suisses. Ce projet n’était encore qu’au stade de l’idée à la fin de l’automne. Mais cette volonté a fait du chemin dans le pays en quelques mois seulement et l’Association nationale de football (ASF) s’apprête à passer la première étape concrète devant l’Union européenne (UEFA). Dans exactement deux semaines, la candidature suisse sera officiellement déposée à Nyon.

Une liste encore provisoire

«Dans ce dossier initial, nous n’avons pas besoin de choisir précisément les villes hôtes, explique à Blick Tajana Haenni, responsable du football féminin en Suisse. Nous inscrirons une douzaine de sites intéressés par le projet. En Suisse, il n’y en a pas plus qui répondent aux critères de l’UEFA de toute façon.»

Le manque d’infrastructures est le principal défit pour le dossier helvétique. La ville de Sion a officiellement manifesté son intérêt. Problème, l’UEFA attend des arènes avec une pelouse naturelle et une capacité oscillant entre 15’000 et 30’000 places. Si on prend ces deux critères au pied de la lettre (ou du chiffre), la Suisse ne compte que cinq enceintes valables (Genève, Zurich, Saint-Gall, Lucerne et la vétuste Pontaise de Lausanne).

Jusqu'à un demi-million de francs pour être candidat

Une des clés de la candidature nationale est de recouvrir des terrains synthétiques avec de l’herbe pour la durée du tournoi. Une solution plus que jamais d’actualité, voire vitale, pour inclure Berne et le nouveau stade de la Tuilière à Lausanne dans le dossier. La question centrale reste les coûts occasionnés par un tel chantier et la clé de répartition entre les différentes parties prenantes.

«Pour l’instant, l’accueil est enthousiaste: tout le monde est intéressé, se félicite Tatjana Haenni. Même les Cantons sont prêts à soutenir financièrement notre dossier de candidature. Un tel projet coûte entre 300’000 et 500’000 francs.»

Une pensée pour l'Ukraine

Cette première date butoir et, ce rendu fixé au 23 mars, ne sont pas éliminatoires. «Par la suite, une rencontre devrait avoir lieu avec l’UEFA et une visite des potentiels stades est prévue, précise Tatjana Haenni. À ce moment-là, la liste pourrait se rétrécir. Je pense probablement qu’à la fin de l’été, on saura quelles villes porteront le dossier suisse qui sera déposé en octobre.»

Le choix du pays hôte se fera en décembre de cette année. Dans cette course, la Suisse fait face à quatre adversaire la France, la Pologne, les pays nordiques (Suède, Norvège, Danemark et Finlande) et l’Ukraine.

Forcément, l’invasion russe remet en question cette participation. Tatjana Haenni n’a pas eu d’échange récent avec la fédération ukrainienne mais garde une pensée émue pour ses collègues pris dans l’étau de la guerre. Organiser un championnat d’Europe de football paraît bien loin des priorités actuelles du pays.

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