Un ex-star de NBA au front?
«Si nécessaire, je serai à la frontière polonaise, prêt à intervenir»

L’ancienne star de NBA, Marcin Gortat, a lancé un appel à défendre la Pologne face à la menace russe. Il a appelé ses compatriotes à se préparer, chacun à sa manière, face aux menaces grandissantes.
Publié: 10:03 heures
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Marcin Gortat a joué de nombreuses années en NBA
Photo: Onet.pl/Marcin Gortat
Blick Sport

Marcin Gortat affirme sans ambages: s'il faut défendre la Pologne, il sera prêt, «à la frontière avec son équipement, dans quelques heures, dès que possible». Il avait fait cette déclration voici quelques mois au portail polonais «Przegląd Sportowy Onet». Un message qui résonne d'autant plus fort au moment où les tensions à la frontière polono-russe sont grandissantes depuis quelques heures.

Et l'ancien joueur qui a notamment transité par Phoenix ou Washington n'a aucune appréhension: «Je ne crains rien, avait-il lâché. Avant de préciser. C'est justement parce que je ne crains rien que cela pourrait causer ma perte.»

Marcin Gortat a des armes, mais il refuse de cantonner ses activités à un simple passe-temps. Il estime avoir dépassé cette ligne depuis un certain temps déjà. Il investit massivement dans des formations, des munitions, manipule diverses armes et a suivi des cours médicaux avancés: injections, perfusions. Il l'assure à nos confrères polonais «Przegląd Sportowy Onet»: «Je maîtriste toutes ces choses en cas de situation critique».

Et son engagement ne se limite pas à la préparation: il a soutenu des groupes de soldats en Ukraine, notamment à Bakhmut, leur assurant un soutien continu en matériel et «des petites choses utiles, des vivres, des compléments alimentaires et d'autres matériels», a-t-il poursuivi. Marcin Gortat est revenu chamboulé de c voyage au front: «Ces hommes sont de vrais guerriers. On peut énormément apprendre d'eux».

L'ancien pivot de NBA a également alerté sur les enjeux de sécurité qui pèsent sur l’Europe, notamment la montée en puissance de la Russie et les tensions internes croissantes. «On ne peut pas sous-estimer la Russie… Ce sujet exige une attention constante, insiste-t-il. Notre génération doit être prête à se battre.» Mais son message n’est pas alarmiste: «Je préfère mobiliser plutôt que faire peur». C'était en mai dernier. Et aujourd'hui?

Citoyen des États-Unis également, il rappelle avoir prêté serment et être prêt à défendre ce pays si nécessaire, tout en affirmant que «la Pologne reste toujours ma priorité». Son appel est clair et puissant: «J’aimerais que chaque homme adulte se regarde dans le miroir et se demande: Suis-je prêt à me battre pour la Pologne ?» Il précise que la contribution ne se mesure pas seulement sur le champ de bataille: chacun peut servir en logistique, cuisine ou soutien – «toutes les mains sont utiles. Si nécessaire, je serai à la frontière, prêt à intervenir.».

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