«Il n'y a rien de plus important pour la ligue et les fans que l'intégrité de la compétition», a-t-il assuré lors d'une interview en direct sur la plateforme Prime Video, nouveau diffuseur de la NBA, au lendemain de l'arrestation d'un joueur et d'un entraîneur.
Jeudi, le coach de Portland Chauncey Billups, le joueur de Miami Terry Rozier et l'ancien joueur Damon Jones ont été arrêtés dans le cadre d'une vaste enquête sur un réseau de parieurs qui utilisait des informations de première main venant de l'intérieur des vestiaires, ou incitait des joueurs à feindre des blessures pour influencer leurs statistiques.
Après avoir longtemps combattu les paris sportifs, la NBA s'est muée en lobbyiste pour la libéralisation du secteur, notamment par la voix de son commissionnaire Adam Silver, auteur d'une tribune en faveur de la «légalisation» en 2014.
Majoritairement interdits depuis 1992, les paris sportifs ont été libéralisés en 2018 aux Etats-Unis à la suite d'une décision de la Cour suprême et sont désormais autorisés dans quasiment tous les Etats. La NBA a signé plusieurs contrats avec des entreprises du secteur.
Des peines de prison en vue?
La ligue nord-américaine avait suspendu à vie l'an passé un joueur, Jontay Porter, membre du même réseau que celui visé par le coup de filet jeudi. La NBA avait par contre blanchi Terry Rozier, finalement arrêté jeudi et inculpé.
«Nous n'avions rien trouvé malgré les paris anormaux signalés par des entreprises de paris. Terry avait coopéré avec nous, donné son téléphone, répondu à nos questions, mais nous avions conclu à une insuffisance de preuves, il y a près de deux ans», a expliqué Adam Silver.
«Nous avons ensuite coopéré pleinement avec les forces de l'ordre. La justice a un pouvoir d'assignation à comparaître, peut menacer de peines de prison, toutes ces choses que nous ne pouvons pas faire.»