Premier obstacle levé
Le congrès américain évite la paralysie de l'Etat fédéral

Le congrès américain a surmonté jeudi un premier obstacle pour échapper à une paralysie des services fédéraux américains ce week-end, le fameux «shutdown». Les élus de la chambre des représentants ont approuvé une nouvelle loi de finances dans l'après-midi.
Publié: 03.12.2021 à 07:37 heures
La chambre des représentants s'est mise d'accord sur un budget temporaire (archives).
Photo: J. Scott Applewhite

Elle doit permettre d'éviter un assèchement soudain des ressources de l'Etat fédéral vendredi à minuit, qui forcerait des centaines de milliers d'employés au chômage technique. Mais ce texte, fruit de longues négociations, doit désormais passer par l'étape du Sénat.

Une seule défection dans la chambre haute pourrait empêcher d'adopter la loi à temps. Or, une poignée de républicains, la plupart très proches de l'ex-président américain Donald Trump, refusent de l'approuver, arguant que le texte contribuerait à financer le décret de l'actuel chef d'Etat Joe Biden qui oblige les employés des entreprises de plus de 100 personnes à se faire vacciner et auquel ils s'opposent.

Ministères mais aussi parcs nationaux et une multitude d'organismes américains seraient touchés si la menace de ces élus était mise à exécution. Le «shutdown» de l'hiver 2018, le plus long en date, avait notamment affecté le contrôle des bagages dans les aéroports, une pagaille dont l'immense majorité des élus du congrès ne veulent pas avant les fêtes.

«Stratégie en place» selon Joe Biden

Soucieux d'éviter cette situation très impopulaire chez les Américains, les responsables parlementaires des deux camps appellent les réfractaires à se raviser de toute urgence. «C'est tellement stupide que des gens opposés à la science, à la vaccination, disent qu'ils vont bloquer l'Etat fédéral à cause de cela», a fustigé la présidente démocrate de la chambre des représentants Nancy Pelosi.

Joe Biden s'est montré confiant jeudi après-midi. «Il y a une stratégie en place» pour éviter un «shutdown» a-t-il affirmé lors d'un déplacement, «sauf si quelqu'un décide d'avoir un comportement complètement insensé».

Il est certes très courant que des accords de toute dernière minute soient trouvés sur des budgets temporaires, mais la situation était suffisamment incertaine pour que plusieurs économistes commencent à chiffrer le prix de ce blocage éventuel, l'évaluant à quelques milliards de dollars par semaine.

En plus de cette loi de finances, les élus sont censés adopter un budget distinct consacré à la défense. Plus urgent encore, ils ont jusqu'au 15 décembre pour relever la capacité d'endettement des Etats-Unis afin d'éviter le premier défaut souverain de la plus grande puissance économique mondiale.

(ATS)

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