La pénurie de logements dans les grandes villes s'aggrave, avec une estimation de 5000 à 10'000 logements manquants par an dans les années à venir, selon un rapport immobilier récent du cabinet de conseil CIFI.
Les partis politiques et les associations rivalisent d'exigences pour résoudre le problème du logement. Lors d'une récente table ronde organisée par le ministre de l'Economie UDC Guy Parmelin, de nombreuses propositions ont été discutées.
Limitation de la consommation de surface habitable
L'une de ces propositions, émanant de l'Association des locataires, consiste en une «limitation de la consommation de surface habitable avec des prescriptions d'occupation». Cela impliquerait de fixer le nombre de personnes autorisées à vivre dans un logement de taille spécifique, afin de favoriser une utilisation optimale des nouveaux logements locatifs.
Cette proposition soulève la question de la demande croissante de plus grands espaces de vie par personne. La tendance des ménages composés d'une ou deux personnes contribue à la problématique de la pénurie de logements.
Une socialiste vit dans 150 mètres carrés
Le journal «Tages-Anzeiger» a examiné si certains membres éminents de l'Association des locataires respectaient eux-mêmes cette proposition. Par exemple, la conseillère nationale socialiste Jacqueline Badran, membre du comité de l'association, vit avec son mari dans un immeuble collectif à Zurich, occupant deux appartements de trois pièces avec une surface habitable totale d'au moins 150 mètres carrés, soit une moyenne de 75 mètres carrés par personne, bien au-dessus de la moyenne.
Le journal constate que la politicienne vit dans un logement plus spacieux que la moyenne et s'étonne de l'appel de l'Association des locataires à vivre plus sobrement. Jacqueline Badran n'a pas pu être contactée pour commenter cette contradiction.
Le président de l'association satisfait aux exigences
En revanche, le président de l'association, Carlo Sommaruga, vit dans un espace plus restreint à Genève, louant un appartement avec quatre pièces pour sa famille. Michael Töngi, vice-président de l'association, occupe un appartement de 55 mètres carrés dans une ferme dont il est propriétaire.
Il convient de noter que cette idée de limitation de la consommation de surface habitable n'a pas encore été élaborée de manière concrète et n'a pas été présentée lors de la table ronde. Carlo Sommaruga précise qu'il ne souhaite pas poursuivre cette idée.