L'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,3% par rapport au mois précédent, indique lundi l'Office fédéral de la statistique (OFS). Cette tendance est due notamment à la hausse des loyers et des prix pour les voyages à forfait. En outre, les légumes et les fruits ainsi que de nombreux produits alimentaires ont vu leurs tarifs augmenter.
En analysant les différentes rubriques, les consommateurs ont dû débourser davantage pour l'alimentation et les boissons non alcoolisées (+5,3% sur un an), le logement et l'énergie (+3,2%), les habits et les chaussures (+2,1%), ainsi que pour les loisirs et la culture (+3,9%). En revanche, les prix des produits pétroliers se sont contractés de 16,5% en glissement annuel.
Les prix des produits indigènes (+2,4% sur un an), c'est-à-dire fabriqués localement, ont, eux aussi, nettement augmenté par rapport à ceux importés (+1,4%).
Les prix des transports aériens et de la parahôtellerie ont par contre diminué, tout comme ceux du mazout et du diesel, qui avaient flambé après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
L'inflation sous-jacente, ne tenant pas compte de l'évolution des prix des produits frais et de l'énergie, ainsi que des articles très volatils, s'est donc maintenue à 1,9%.
La BNS n'a pas exclu de remonter son taux directeur si nécessaire afin de lutter contre l'inflation, qui se situe au-dessus de son objectif de 2% depuis février 2022.
La banque centrale avait également relevé les projections d'inflation pour l'année en cours et la suivante à 2,6% en 2023 et 2,0% en 2024 comme en 2025.
Selon plusieurs spécialistes, un retour à l'objectif de stabilité des prix en Suisse d'ici la fin d'année est réalisable. Ce qui serait une exception dans le monde notamment au regard des Etats-Unis (4,9%) ou de la zone euro (6,1%) où la hausse des prix reste toujours très significative et pénalise l'activité économique.
(ATS)