Lutte contre les fake news
Twitter veut que ses usagers signalent les messages «trompeurs»

Twitter a annoncé mardi qu'il testait un outil pour permettre aux utilisateurs de signaler des contenus relevant potentiellement de la désinformation. Il s'agit de rapporter les tweets suspects en temps réel, a noté le réseau social sur son compte dédié à la sécurité.
Publié: 18.08.2021 à 07:32 heures
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Dernière mise à jour: 18.08.2021 à 10:05 heures
Après le règne de la désinformation durant la pandémie, le réseau social Twitter dit tester un nouvel outil qui permet aux utilisateurs de signaler les messages "trompeurs" (image symbolique).
Photo: MONIKA SKOLIMOWSKA

Sur Twitter, une poignée d’utilisateurs aux Etats-Unis, en Corée du Sud et en Australie peuvent désormais sélectionner l’option «c’est trompeur» après avoir cliqué sur «signaler le tweet». Ils auront ensuite le choix entre plusieurs catégories: «santé», «politique» et «autre». Ce nouvel outil est destiné à lutter contre la désinformation sur les réseaux sociaux, a annoncé Twitter mardi.

«Nous évaluons si c’est une approche efficace, donc nous commençons à petite échelle», a précisé l’entreprise basée à San Francisco. «Nous ne réagirons pas et ne pourrons pas répondre à chaque signalement pendant cette expérience, mais vos contributions nous aideront à identifier des tendances afin d’améliorer la vitesse et la portée de notre travail sur la désinformation».

Une alternative aux modérateurs

Twitter, comme Facebook et YouTube, se voit régulièrement reprocher de ne pas lutter suffisamment contre la désinformation. Mais la plateforme n’a pas les mêmes ressources que ses voisins de la Silicon Valley, et explore donc des techniques moins coûteuses que de recruter des armées de modérateurs.

Au fil des années, et surtout pendant la campagne électorale américaine et la pandémie, Twitter a durci ses règles. Depuis mars, par exemple, les utilisateurs peuvent être bannis au bout de cinq rappels à l’ordre concernant de la désinformation sur les vaccins.

Après le bannissement de Donald Trump

Un système inspiré de celui mis en place au sujet des élections. Il a notamment conduit le réseau social à bannir l’ancien président américain Donald Trump pour des infractions répétées comme l’incitation à la violence et ses messages jetant le discrédit sur le scrutin présidentiel.

Des modérateurs sont chargés de déterminer quels contenus enfreignent les règlements, mais la plateforme avait alors indiqué espérer mettre au point un système à la fois humain et automatisé pour détecter les messages problématiques.

(ATS)

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