L’armée suisse est arrivée dans le Haut-Valais dès le 28 mai, après l’éboulement à Blatten. Elle a pu intervenir concrètement vendredi dernier. Depuis lundi, ses efforts se focalisent sur le lac situé derrière le cône de déjection, à l’est du village de Blatten.
«Douze pontonniers sonnettes, membres du bataillon intervention en cas de catastrophe sont sur place», a indiqué mardi le divisionnaire Reynald Droz à Keystone-ATS en marge d'un point-presse à Wiler. Dans un premier temps, il s'agira de débarrasser le lac des toitures qui flottent à la surface et des autres débris, dont une quantité certaine de bois.
La deuxième phase «consistera à trier les déchets, stockés sur les bords du lac, par matière et grandeur», précise l'officier. «La phase 3, de compétence du canton du Valais et de la commune sera celle de la destruction des déchets, selon une solution encore à déterminer.»
La nature a le dernier mot
Un photographe de Keystone-ATS a pu survoler une partie de la zone sinistrée mardi après-midi. Il a pu assister au travail de soldats installés dans deux barques, ramassant des débris puis les stockant dans un barrage flottant. Dans un second temps, ceux-ci ont été acheminés sur la berge, grâce à une pelle mécanique.
«J'ai pu observer une très bonne collaboration entre l'armée, la protection civile et des entreprises privées», s'est de son côté réjoui le conseiller d'Etat Stéphane Ganzer. «Durant trois semaines, l'armée a dû attendre d'entrer en action pour des questions de sécurité. Cette période, extrêmement frustrante, nous a permis de nous rappeler, qu'en montagne, c'est la nature qui décide.»
«Bien que nous n'ayons pas pu intervenir sur le terrain pendant trois semaines, nous avons quotidiennement travaillé avec la commune et le canton afin de planifier le travail à effectuer», a souligné le divisionnaire Droz. Un temps qui ne s'est pas avéré vain.