En raison des sanctions, le CICR et d'autres humanitaires devaient mener des tâches «en substitution de l'Etat», a expliqué jeudi à la presse à Genève le chef de la délégation dans ce pays, Stephan Sakalian. Des médicaments, trois millions de dollars de chlorine ou des vaccins pour le bétail étaient notamment importés.
Désormais, les organisations humanitaires pourront revenir à des activités qui lui sont plus habituelles, estime le chef de délégation. Il faut toutefois habituellement entre un an et demi et deux ans pour que les effets d'une levée des sanctions soient entièrement observés.
La situation humanitaire «n'est pas encore résolue», ajoute Stephan Sakalian. Et environ 90% de la population reste sous le seuil de pauvreté. Autre problème, les ressources électriques n'atteignent que 20% de celles d'avant la guerre qui aura duré plus de 13 ans.
Une amélioration de l'accès humanitaire
De nombreux restes explosifs de guerre affectent chaque jour la population. En six mois, ils ont fait environ un millier de victimes, dont 600 blessés et 400 tués.
Durant les nombreuses années du conflit, 35'000 proches de disparus, parmi environ 100'000, auront demandé au CICR de les aider à retrouver ces personnes. Ces derniers mois, l'organisation a pu résoudre «quelques cas», dit le chef de délégation. Mais elle va surtout collaborer avec la nouvelle commission nationale sur cette question. Cette assistance n'est toutefois pas encore opérationnelle.
Plus largement, le CICR salue une amélioration de l'accès humanitaire, notamment dans des régions où il pouvait difficilement être actif auparavant. Il s'appuie au total sur environ 600 personnes dans ce pays.