Invitée sur le plateau du «19:30»
La présidente de la CFR met en garde contre la montée des actes antisémites

La présidente de la commission fédérale contre le racisme (CFR), Martine Brunschwig Graf, met en garde contre la multiplication des actes antisémites en Suisse. Le conflit du Proche-Orient ne doit pas s'exporter ici, souligne-t-elle.
Publié: 26.11.2023 à 21:43 heures
«Aujourd'hui, c'est l'intensité, le nombre d'actes et la polarisation qui frappent» a déclaré au 19h30 de la RTS Martine Brunschwig Graf en allusion à la montée de l'antisémitisme en Suisse.
Photo: PETER SCHNEIDER

La recrudescence des actes antisémites en Suisse n'est pas nouvelle, a indiqué dimanche soir la Genevoise sur le plateau du «19:30» de la télévision RTS. Cela s'est déjà produit en 2011 et 2014, à chaque fois que le conflit au Proche-Orient s'intensifie.

«Mais aujourd'hui, c'est l'intensité, le nombre d'actes et la polarisation qui frappent, des tendances auxquelles il faut prêter attention», a-t-elle déclaré. Au-delà des violences à l'égard des juifs, l'ancienne conseillère nationale PLR observe aussi des tensions contre les musulmans. «Le racisme et l'antisémitisme nous concernent tous», a-t-elle insisté.

Prise de conscience du racisme

Interrogée sur les campagnes haineuses de l'UDC souvent dénoncées par la CFR, Mme Brunschwig-Graf rappelle que tous les partis politiques sont libres d'aborder les thèmes qu'ils veulent, mais ils ne doivent pas utiliser les appels à la haine pour défendre leurs positions.

La présidente de la CFR, qui terminera son mandat en décembre, a assisté durant les douze ans de son activité à une prise de conscience du racisme. «Plus de 60% des gens estiment que le racisme en Suisse doit être pris au sérieux et qu'il faut le combattre».

Les médias ont aussi pris conscience que le racisme était à dénoncer et y prêtent une attention particulière dans la façon de traiter les sujets, sans que la liberté de la presse n'en soit atteinte pour autant.

Reprise du mandat par Ursula Schneider-Schüttel

C'est Ursula Schneider-Schüttel, conseillère nationale socialiste non réélue en octobre qui reprendra ce mandat. «C'est un sujet difficile, mais très beau, pour lequel il vaut la peine de s'engager», a dit la Genevoise à l'adresse de la Fribourgeoise.

(ATS)

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