Au bout d'une attente inédite
Kevin McCarthy élu président de la Chambre des représentants

Kevin McCarthy a enfin décroché dans la nuit de vendredi à samedi les voix nécessaires pour être élu président de la Chambre américaine des représentants. Il met ainsi fin à un processus marqué jusqu'au bout par de très vives tensions dans les rangs républicains.
Publié: 07.01.2023 à 06:59 heures
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Dernière mise à jour: 07.01.2023 à 07:07 heures
A force de tractations, le groupe de trumpistes qui paralysait la nomination du quinquagénaire de Californie a finalement cédé, mettant fin à une pagaille au Congrès, inédite en plus de 160 ans.
Photo: Andrew Harnik

Le républicain Kevin McCarthy a été élu président de la Chambre américaine des représentants dans la nuit de vendredi à samedi. Le processus marqué jusqu'au bout par de très vives tensions dans les rangs républicains prend ainsi fin.

A force de tractations, le groupe de trumpistes qui paralysait la nomination du quinquagénaire de Californie a finalement cédé. Ils ont mis fin à une pagaille au Congrès, inédite en plus de 160 ans qui préfigure de débats très agités au Congrès américain durant les deux prochaines années. Et n'ont fait retomber la pression qu'après avoir obtenu des garanties de taille – dont une procédure visant justement à faciliter l'éviction du "speaker".

Mandat difficile en vue

Kevin McCarthy remplace donc la démocrate Nancy Pelosi, mais ressort affaibli de cette élection qui augure d'un mandat très difficile.

Au menu dans les tout prochains mois, des négociations sur le relèvement du plafond de la dette publique américaine, le financement de l'Etat fédéral et, potentiellement, sur le déblocage d'enveloppes supplémentaires pour la guerre en Ukraine. Avec leur nouveau contrôle de la Chambre, les républicains ont aussi promis de lancer une kyrielle d'investigations sur la gestion par Joe Biden de la pandémie ou du retrait d'Afghanistan. Mais après avoir étalé leurs divisions au grand jour, leurs enquêtes auront-elles le même écho?

Faire face à une Chambre hostile, mais désordonnée pourrait se révéler être une aubaine politique pour Joe Biden, s'il confirme son intention de se représenter en 2024 – décision qu'il doit annoncer en début d'année. Faute de contrôler les deux chambres – ce qui était le cas depuis son investiture en janvier 2021, bien qu'avec une très mince majorité au Sénat – le président américain ne peut plus espérer faire passer de législations majeures. Mais avec un Sénat aux mains des démocrates, les républicains non plus.

(ATS/AFP)

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