La cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris a eu lieu il y a bientôt deux mois et demi, mais la pilule semble toujours mal passer pour certains. Plusieurs centaines de croyants catholiques se sont réunis dans la capitale française pour un «chapelet de réparation sur le lieu du blasphème commis lors des JO», rapporte le Huffpost, jeudi 10 octobre.
Le lieu de leur rencontre n'est en effet pas le fruit du hasard. Ils se sont rejoints sur la passerelle Debilly, l'endroit même où Philippe Katherine avait chanté nu, peint en bleu et où des drags queens avaient performé, le 26 juillet dernier. L'extrême droite et les milieux religieux s'étaient alors insurgé de de la ressemblance entre cette séquence et le tableau de la Cène de Léonard De Vinci. Une similitude démentie par Thomas Jolly, le directeur artistique de la cérémonie d'ouverture.
«Blasphème et satanisme»
Irrités par le spectacle, les fervents catholiques n'y vont pas de main morte pour désigner l'ouverture de cette grand-messe sportive. «Environ 250 jeunes catholiques se sont réunis [...] après ce mélange de blasphème, de satanisme et d’idéologie LGBT lors de la 'cérémonie' d’ouverture des JO!», publie sur X, Mathieu Goyer, ancien militant de l’organisation catholique intégriste Civitas désormais interdite.
De son côté, Ian Brossat, sénateur communiste de Paris, dénonce des «pratiques fondamentalistes» dans une lettre adressée sur X à Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur. Il souhaite que ce dernier «mette de l'ordre» et pointe que le «blasphème n'existe pas et que les prières de rue sont interdites». Mais, le diable se cache dans les détails. En effet, le Huffpost souligne qu'il n'existe aucune loi légiférant sur une interdiction de prier en extérieur.
Toujours selon le sénateur parisien, la prière de rue du lundi 7 octobre n'est pas un cas isolé. Elles se multiplieraient depuis des mois. Bruno Retailleau ne s'est pas encore exprimé sur le sujet. Qu'on ait aimé ou détesté ce spectacle, «Paris vaut bien une messe», comme disait Henri IV.