Une vaste opération de saisies de mini-téléphones portables a été réalisée mardi dans 66 prisons sur l'ensemble du territoire français, a annoncé la procureure de Paris Laure Beccuau dans un communiqué.
Cette opération de perquisitions simultanées, baptisée «prison break» et révélée par franceinfo, vise «à saisir les téléphones miniatures mis en circulation par une société chinoise et revendus en France par le fournisseur Oportik», explique Laure Beccuau.
«5000 téléphones» en circulation
Au total, «5000 téléphones» sont actuellement en circulation et sont visés par cette opération dans le cadre d'une enquête ouverte pour administration de plateforme permettant des transactions illicites et recel d'objet provenant d'une infraction.
«Il est interdit de faire parvenir un téléphone à une personne détenue», a rappelé la procureure. Ces téléphones-ci «étaient vendus comme indétectables aux portiques d'entrée dans les lieux de détention», a souligné Laure Beccuau.
Pour commettre des infractions
Mardi, «le nom de domaine de la société Oportik a été saisi» et «trois fournisseurs sur le territoire français» ont été interpellés. Concernant les utilisateurs, la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris a indiqué envisager de se dessaisir au profit des parquets locaux.
Ces utilisateurs ont été identifiées notamment grâce au Service national de renseignement pénitentiaire, est-il précisé dans le communiqué. «Les investigations ont établi que certains de ces téléphones ont été utilisés pour commettre, depuis la détention, les infractions de trafic de stupéfiants, d'escroqueries, de dégradation de commerce par incendie, de tentatives de meurtre commanditées», a ajouté Laure Beccuau.