Il n'y a pas qu'en Suisse qu'il fait très chaud. L'épisode de canicule risque de monter d'un cran lundi en France avec une chaleur «d'un niveau exceptionnel» dans le sud-ouest du pays. Douze départements sont classés en vigilance maximale par l'institut national de météorologie. Des températures maximales «très fréquemment supérieures à 40°C» sont annoncées, avec «localement» des pointes à 42°C, selon Météo-France.
«On pourrait s'approcher de niveaux records, enregistrer des valeurs inédites, mais le record national de 48°C devrait rester hors d'atteinte», a précisé la prévisionniste Christelle Robert lors d'un point presse dimanche soir.
Dimanche, plusieurs villes ont déjà passé la barre des 40°C, avec 42,2°C relevés dans le département de l'Hérault, 41,3°C dans celui des Pyrénées-Orientales ou 40,9°C dans celui du Gard.
La vague de chaleur, qui s'est étendue et intensifiée depuis vendredi sur la moitié sud de l'Hexagone, «progresse vers le nord». «On dépassera les 30°C partout en France», avec des températures qui devraient atteindre 38°C dans le centre du pays et 34°C en région parisienne, précise Météo-France.
Deuxième vague de l'été
L'organisme, dans son dernier bulletin publié lundi matin, précise que la vague de chaleur actuelle devrait durer «au moins» jusqu'au week-end du 15 août. «Les nuits vont être assez difficiles à vivre», a prévenu Mme Robert, avec des minimales nocturnes attendues à un niveau élevé: plus de 20°C prévus la nuit prochaine à Paris.
Cette vague de chaleur, la deuxième à toucher le pays cet été après l'épisode du 19 juin au 4 juillet, est aussi la 51e enregistrée depuis 1947, selon Météo-France. Pour le climatologue Jean Jouzel, «le risque de canicule est deux fois plus élevé en France qu'il y a trente ans». «Nous sommes dans un contexte de réchauffement climatique documenté depuis quarante ans, ne soyons donc pas surpris par ce que nous vivons», a-t-il déclaré dans une interview au journal La Tribune Dimanche.