Une mobilisation très importante est attendue jeudi en France pour la journée d'action intersyndicale contre la rigueur budgétaire annoncée par l'ancien gouvernement et que le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, n'a pour l'heure pas écartée, a annoncé mardi à l'AFP une source sécuritaire.
Mardi, plus de 250 cortèges ont déjà été déclarés, a précisé cette source. Selon elle, la mobilisation de jeudi pourrait être de l'ordre de celle contre la réforme des retraites en 2023, qui avait rassemblé selon les jours entre 280'000 et plus d'un million de personnes.
En 2023, la très impopulaire réforme des retraites, qui porte progressivement de 62 à 64 ans l'âge légal de départ, avait suscité une vaste mobilisation dans la rue, avant d'être adoptée aux forceps.
Les transports seront touchés. A Paris, le trafic sera «très perturbé» dans le métro parisien et «perturbé» sur certaines lignes de train de la région parisienne, a annoncé mardi le ministre des Transports démissionnaire Philippe Tabarot.
Dans le métro, à l'exception des lignes automatiques, la RATP, l'opérateur du métro, ne prévoit d'assurer le trafic qu'aux «heures de pointe», a-t-elle indiqué sur son site internet.
Des mesures «brutales»
Les lignes de RER seront également perturbées, selon la RATP et le transporteur ferroviaire SNCF. Plusieurs lignes de bus devraient être fermées, a également indiqué la RATP. Du côté des trains, Philippe Tabarot a également indiqué que 9 TGV sur 10 circuleront. Sur les lignes régionales, trois trains sur 5 seront en circulation.
«Des perturbations plus importantes sont à prévoir» sur les Intercités, les grandes lignes hors TGV, a encore prévenu Philippe Tabarot, évoquant un train sur deux en circulation «sur ces lignes».
Les organisations syndicales françaises ont appelé à faire grève et à manifester jeudi pour contester des mesures budgétaires «brutales» annoncées cet été par l'ancien gouvernement de François Bayrou, démissionnaire la semaine dernière.
Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, qui est en train de constituer son gouvernement et a également commencé à consulter les partenaires sociaux, n'a pour l'heure pas écarté des mesures de rigueur mais a annoncé faire machine arrière sur les deux jours fériés que voulait supprimer son prédécesseur.