1000 à 3000 euros d'amende
Dix militants condamnés pour injure publique aggravée envers Aya Nakamura

Des amendes de 1000 à 3000 euros ont été infligées à dix militants identitaires pour une banderole raciste contre Aya Nakamura. Le tribunal parisien a adouci l'accusation, relaxant trois autres personnes.
Publié: 14:54 heures
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Dernière mise à jour: 15:07 heures
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Aya Nakamura avait essuyé de nombreuses réflexions à caractère raciste après sa prestation lors de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Dix militants identitaires ont été condamnés mercredi à des amendes de 1000 à 3000 euros pour avoir posté sur les réseaux sociaux une photo d'une banderole à connotation raciste protestant contre la participation de la chanteuse Aya Nakamura à la cérémonie d'ouverture des JO de Paris.

Le tribunal correctionnel de Paris a requalifié les faits, considérant qu'il ne s'agissait pas de provocation à la haine, telle que l'accusation l'avait estimé, mais d'injure publique aggravée, une infraction moins grave. Trois militants ont été relaxés.

Trois militants ont été relaxés

Le 9 mars 2024, après l'évocation de la participation de la chanteuse à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, le groupuscule identitaire «Les natifs», auquel appartenaient les mis en cause, avait posté sur ses réseaux sociaux une photo d'une banderole brandie sur l'île Saint-Louis à Paris, sur laquelle était écrit «Y a pas moyen Aya, ici c'est Paris, pas le marché de Bamako» – une référence à son tube «Djadja» et à sa ville de naissance au Mali.

Le compte X du groupuscule identitaire regrettait en outre de «remplacer l'élégance française par la vulgarité, africaniser nos chansons populaires et évincer le peuple de souche au profit de l'immigration extra-européenne». Lors de l'audience, début juin, la procureure avait réclamé des peines de quatre mois avec sursis à quatre mois d'emprisonnement ferme, en dénonçant «la rhétorique haineuse» des mis en cause et «le caractère raciste et discriminatoire».

«Ce qui se joue aujourd'hui, c'est la question de la liberté d'expression et celle de l'indépendance du système judiciaire», avait pour sa part fait valoir l'un des prévenus, porte-parole des Natifs. Deux des personnes poursuivies ont été condamnées à 3000 euros d'amende ferme, l'un à 3000 euros dont 1000 euros avec sursis, quatre à 3000 euros dont 2000 euros avec sursis, et trois à 2000 euros avec sursis.

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