«Trouver la sérénité mentale»
Cristian Chivu, psychologue en chef d'un Inter meurtri

L'Inter avait besoin d'un entraîneur après le départ de Simone Inzaghi, et voilà Cristian Chivu! A peine arrivé, le Roumain doit déjà faire preuve d'énormément de psychologie et de tact pour remonter le moral d'un vestiaire atteint par la claque reçue face au PSG.
Publié: 17.06.2025 à 21:05 heures
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Dernière mise à jour: il y a 35 minutes
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

Cristian Chivu, aujourd'hui âgé de 44 ans, était un défenseur formidable, alliant élégance et dureté lors de ses passages très remarqués à l'Ajax et à l'Inter, surtout, mais aussi en sélection roumaine, dont il a été l'un des piliers. Aujourd'hui, il hérite d'un défi très excitant, à la hauteur du joueur qu'il a été: aider l'Inter à relever la tête après la claque reçue en finale de Champions League face au PSG (5-0). Un véritable traumatisme, que Cristian Chivu ne nie pas.

Bonne nouvelle pour le club milanais: il participe actuellement à la Coupe du monde des clubs, et débutera mardi face à Monterrey dans un groupe excitant composé également d'Urawa Red Diamonds et de River Plate. Une poule véritablement mondiale, avec des footballs très différents. L'occasion est belle de se changer les idées et, pourquoi pas, d'aller loin dans cette nouvelle compétition. Présent en conférence de presse dans le gigantesque Rose Bowl de Pasadena, Cristian Chivu, dont l'assistant sera un autre ancien défenseur de haut niveau, Aleksandar Kolarov, n'a pas nié l'ampleur du défi psychologique qui l'attend sur le banc de l'Inter.

L'Inter sort d'une saison passionnante, mais blanche

«Nous ne pouvons pas changer le passé, il faut simplement l'accepter. Et surtout, il ne faut pas oublier tout ce que cette équipe a fait de bien ces dernières années, en Italie et en Europe. Je vois cette Coupe du monde des clubs comme une occasion de montrer la fierté de ce groupe, qui a accompli de grandes choses», a-t-il assuré, même si l'Inter sort d'une saison passionnante, mais au final blanche, ayant perdu en demi-finale de Coupe d'Italie face à l'AC Milan et ayant terminé deuxième en championnat derrière Naples.

«On ne va pas chercher des excuses, que ce soit sur le plan physique ou mental. Nous sommes ici à Los Angeles et la motivation ne manquera pas. C'est une compétition importante et nous l'abordons ainsi. Il faut honorer cette Coupe du monde et donner la meilleure version possible de l'Inter», a encore déclaré le Roumain, lequel assure avoir bien pu travailler ces derniers jours. Ancien entraîneur des jeunes du club milanais, il connaît bien la maison et n'a pas eu besoin de temps d'adaptation.

Les deux renforts alignés d'entrée?

«Nous avons quelques petits blessés, mais rien de grave. Nous sommes prêts. Nous avons cherché à créer une équipe disposant d'une sérénité mentale et physique qui nous permettront de montrer de belles prestations», a assuré le nouveau Mister de l'Inter, lequel pourrait faire jouer les deux nouveaux arrivés, l'international croate Petar Sucic et l'ailier brésilien Luiz Henrique, arrivé de l'OM.

«Luis Henrique est un peu en retard physiquement, Petar nous a lui rejoint depuis son équipe nationale. On devrait les voir à l'oeuvre, soit depuis le début, soit en cours de partie», a expliqué Cristian Chivu, lequel s'appuiera, comme Simone Inzaghi, sur son duo d'attaquants Marcus Thuram et Lautaro Martinez. «Lautaro s'est entraîné tout de suite, Marcus a eu droit à quelques jours de repos en plus, il a joué un peu plus tard avec la France. Pour eux aussi, je déciderai qui débute ou non.»

Cristian Chivu a déjà beaucoup échangé avec Lautaro Martinez et Marcus Thuram depuis son arrivée à la tête de l'Inter.
Photo: Inter via Getty Images

Le Roumain alignera toutefois sa meilleure équipe possible, lui qui se méfie énormément de Monterrey. «C'est une équipe qui a une identité forte, que j'ai bien étudiée avec le staff. Ils ont des joueurs d'expérience, comme Sergio Ramos qu'il ne faut pas présenter, mais aussi Sergio Canales, Lucas Ocampos... Et puis, ils ont un très bon entraîneur en la personne de Domènec Torrent», a-t-il encore expliqué, tirant un parallèle amusant entre le footballeur européen et celui d'Amérique centrale.

L'Europe et le Mexique, deux réalités différentes

«En Europe, tout est plus organisé. Au Mexique, peut-être plus joyeux, plus tourné vers le divertissement. Trouver le juste milieu entre les deux serait top. Le Mexique, mais aussi l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud, est une terre de talent, l'a toujours été et le sera toujours. Mais c'est bien aussi d'ajouter des joueurs d'expérience pour être performants à très haut niveau.»

Cristian Chivu estime-t-il tout de même que l'Inter est favori de ce groupe à quatre, étant la seule équipe européenne? La réponse est sèche: «Ce dont je suis sûr, c'est que personne ne nous fera de cadeau.» Et surtout pas Monterrey, dans la chaleur étouffante du Rose Bowl ce mardi après-midi (dans la nuit en Suisse).

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