Nous avons besoin de modèles féminins
Le football féminin est en plein essor, mais où sont les entraîneuses?

Depuis l’Euro, le football féminin est en plein essor en Suisse. Néanmoins, la pénurie d’entraîneuses reste un problème. Marisa Wunderlin et Adrienne Krysl se battent avec passion pour qu’à l’avenir davantage de femmes dirigent des équipes de l’AXA Women’s Super League.
Publié: 00:34 heures
|
Dernière mise à jour: 06:35 heures
Partager
Article rémunéré, présenté par AXA
Marion Daube, directrice du football féminin à l’ASF, s’engage pour que l’engouement autour du football féminin après l’Euro ait des effets durables.
Photo: keystone-sda.ch

Le conte de fées de l’été reste un merveilleux souvenir: le Championnat d’Europe en juillet en Suisse et les superbes matchs de l’équipe suisse ont déclenché un boom du football féminin. Soudain, les filles ont des modèles, les mères envisagent d’entraîner l’équipe de leurs filles, le mouvement dans son ensemble a gagné en visibilité et en ampleur. Au sein de l’Association suisse de football, on parle beaucoup de «Legacy», c’est-à-dire de l’héritage de ce Championnat d’Europe, qu’il s’agit désormais d’exploiter. «Ce n’est possible que pas à pas», déclare Marion Daube, directrice du football féminin à l’ASF.

Il subsiste encore quelques obstacles à tous les niveaux. Par exemple, compte tenu des nombreuses filles qui souhaitent rejoindre un club, il y a un manque d’équipes et de places – et surtout d’entraîneuses. «Nous sommes conscients qu’il y a quelques points à améliorer», déclare Marion Daube. «Des études ont montré qu’un tel tournoi pouvait propulser un sport jusqu’à dix ans en avant. Le nombre de joueuses licenciées augmente et les cours dispensés par des entraîneuses sont très demandés.»

Les exigences de l’experte Marisa Wunderlin

Il y a beaucoup à rattraper. En effet, il n’y a aujourd’hui quasiment pas d’entraîneuses en Suisse qui travaillent au plus haut niveau. Des études montrent que la proportion de femmes dans le cours de Jeunesse & Sport n’est que d’environ 5% et qu’elle sera encore plus faible par la suite – pour le diplôme C de l’UEFA, elle est d’environ 2,5%, pour le diplôme B en dessous de 2% et pour le diplôme A en dessous de 1%.

Depuis des années, Marisa Wunderlin est l’une des entraîneuses suisses les plus éminentes et les plus brillantes, et l’une des rares à avoir été employée en tant qu’entraîneuse en chef de l’AXA Women’s Super League. Elle a coaché le FC Saint-Gall jusqu’à l’été et continue de s’engager sur tous les fronts en faveur du football féminin. On peut s’attendre à ce que la jeune femme de 38 ans marque encore plus l’histoire. «Nous devons agir de toute urgence pour que davantage de femmes entrent dans le système», déclare Marisa Wunderlin. «Tant de filles veulent jouer au football, mais nous avons bien trop peu d’entraîneuses.»

Marisa Wunderlin avait réussi à atteindre la finale de la Coupe avec les Saint-Galloises en 2023.
Photo: Fabienne Bühler

Le football masculin est énorme et puissant, c’est un problème fondamental. Marisa Wunderlin affirme qu’il faut donc investir de manière ciblée dans la formation des entraîneuses. Elle peut parler de ce sujet pendant des heures avec passion et fait avancer des projets grâce à son enthousiasme et ses nombreuses idées. Hormis Marisa Wunderlin, il n’y a guère de modèles de jeunes entraîneuses en Suisse.

Cela devrait changer au cours des prochaines années. Marisa Wunderlin n’est pas la seule à s’impliquer dans la formation des entraîneuses. Adrienne Krysl est également une force motrice. Âgée de 37 ans, elle est tombée amoureuse du football lorsqu’elle était petite. Aujourd’hui, elle est responsable du football féminin et entraîneuse nationale auprès de l’Association de football du Liechtenstein. Elle est également instructrice en Suisse depuis 2017. Elle a été la première instructrice de formation pour l’association de football de la région de Zurich.

Adrienne Krysl, responsable du football féminin et entraîneure nationale auprès de la fédération liechtensteinoise, s’engage depuis des années pour la formation des entraîneuses et milite pour davantage de femmes au bord du terrain.

Adrienne Krysl a été footballeuse avant de participer à la création d’un département féminin au FC Winterthour. Au cours des 13 dernières années, elle a grimpé les échelons en tant qu’entraîneuse. Elle est aujourd’hui titulaire du diplôme de l’UEFA-A. Elle est souvent la seule femme à suivre les cours, ce qui n’a pas toujours été facile: «Nous, entraîneuses, n’avons pas le réseau, parfois on a l’impression de ne pas être prises au sérieux et d’être marginalisées.»

Plus de femmes, plus de diversité, plus d’entraîneuses

Mais les temps sont en train de changer, même si les conditions sont meilleures dans d’autres pays. Et Adrienne Krysl a conservé son esprit pionnier. Elle dit qu’il faut du courage et être visionnaire. Les clubs, en particulier, sont appelés à emprunter de nouvelles voies. «Il faut donner plus d’opportunités aux femmes et les intégrer», explique Adrienne Krysl. «Et cela aura un effet positif.» Il s’agit essentiellement de donner de la visibilité aux femmes en tant qu’entraîneuses et, en fin de compte, de surmonter les résistances et de voir les choses en grand. Quand une femme entraînera-t-elle pour la première fois une équipe masculine de haut niveau? Pourquoi une entraîneuse talentueuse et expérimentée ne se voit-elle pas offrir au moins une chance d’être assistante dans les meilleures ligues masculines?

Pourquoi AXA soutient le football féminin

L’AXA Women’s Super League existe depuis août 2020. AXA a été le premier sponsor de la plus haute ligue du football féminin en Suisse. Avec l'UEFA Women’s EURO 2025 en Suisse, cet engagement prend une nouvelle dimension, car AXA est fière d’être partenaire du plus grand événement de football féminin en Europe. La promesse de la marque «Know You Can» s’applique également à cet engagement en faveur du sport – les joueuses de l’AXA Women’s Super League doivent être soutenues pour atteindre leurs objectifs et réaliser leurs rêves. Avec pour ambition que le football féminin obtienne la reconnaissance qu’il mérite.

L’AXA Women’s Super League existe depuis août 2020. AXA a été le premier sponsor de la plus haute ligue du football féminin en Suisse. Avec l'UEFA Women’s EURO 2025 en Suisse, cet engagement prend une nouvelle dimension, car AXA est fière d’être partenaire du plus grand événement de football féminin en Europe. La promesse de la marque «Know You Can» s’applique également à cet engagement en faveur du sport – les joueuses de l’AXA Women’s Super League doivent être soutenues pour atteindre leurs objectifs et réaliser leurs rêves. Avec pour ambition que le football féminin obtienne la reconnaissance qu’il mérite.

Et surtout: pourquoi Rafel Navarro, un Espagnol relativement inconnu, a-t-il été présenté début novembre comme entraîneur national suisse et successeur de la Suédoise Pia Sundhage? Les structures du football suisse sont encore très axées sur les hommes. «Il faut plus de femmes partout», explique Adrienne Krysl. «Des présidentes, des journalistes sportives, des arbitres, des investisseuses, des responsables sportives ou des dirigeantes pour prendre la relève.» Ainsi, plus de femmes réaliseront qu’il est possible d’accéder à des postes intéressants.

Pour Adrienne Krysl, la diversité est de toute façon extrêmement importante – en termes de sexe, de socialisation, d’âge, d’origine et de culture. «L’ambiance de travail et le développement personnel profitent toujours de cette diversité.» Elle-même ne s’est pas découragée lorsque sa carrière d’entraîneuse n’a pas progressé très vite. Au contraire, elle a suivi de nombreuses formations continues, notamment dans les domaines de l’athlétisme, de la prévention, de l’entraînement mental, du leadership, de la dynamique d’équipe, de la communication et de la formation pour adultes. Cette entraîneuse originaire de Winterthour affirme qu’en tant que femme, il faut toujours en faire plus dans le football pour être acceptée.

Nous avançons, mais il faut de la patience

Adrienne Krysl a tout de même constaté que le début de carrière pour les femmes est devenu plus facile depuis un an grâce aux cours réservés aux femmes dans la formation des entraîneuses. Récemment, elle a mené une enquête après avoir suivi un cours de base C et 27 participantes sur 35 ont déclaré qu’elles continueraient à préférer les cours pour femmes à l’avenir. Six d’entre elles ont trouvé que ça allait si les cours théoriques étaient dans des classes mixtes. Seules deux femmes se fichaient de savoir si les hommes étaient présents ou non.

À l’ASF, on sait combien il est essentiel d’offrir un accès plus facile aux femmes. La politicienne et spécialiste de l’environnement Aline Trede travaille au sein de l’association sur des thèmes tels que l’égalité des droits et l’égalité salariale. Depuis début juin 2024, elle siège au comité central de l’ASF, aux côtés de la présidente du Conseil d’État vaudois Christelle Luisier Brodard. 130 ans après la fondation de l’ASF, elles sont les premières femmes à siéger à l’organe suprême de l’association.

Aline Trede, conseillère nationale et membre du comité central de l’ASF, s’engage pour l’égalité et l’Equal Pay dans le football féminin.
Photo: Benjamin Soland

C’est pourquoi la conseillère nationale bernoise des Verts, Aline Trede, est consciente qu’il faudra faire preuve de patience sur cette voie: «Mais c’est merveilleux de voir à quel point le football féminin a pris de l’ampleur en Suisse depuis l’Euro.» Cela aura des effets positifs dans tous les domaines. Et si plus de femmes s’engagent en tant qu’entraîneuses, cela augmente les chances que les entraîneuses de l’AXA Women’s Super League ne soient plus l’exception, mais la norme. 

Présenté par un partenaire

Cet article a été réalisé par le Ringier Brand Studio à la demande d'un client. Les contenus ont été préparés de manière rédactionnelle et répondent aux exigences de qualité de Ringier.

Contact: E-mail à Brand Studio

Cet article a été réalisé par le Ringier Brand Studio à la demande d'un client. Les contenus ont été préparés de manière rédactionnelle et répondent aux exigences de qualité de Ringier.

Contact: E-mail à Brand Studio

Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la
Articles les plus lus
    Articles les plus lus