Maja Neuenschwander nous parle de menstruations et de sport
«J’ai gagné un marathon malgré mes règles»

Les performances physiques de nombreuses femmes sont réduites pendant les premiers jours des règles. Dans le sport de haut niveau, les menstruations restent un tabou. La marathonienne Maja Neuenschwander s’engage en faveur de la sensibilisation à ce sujet.
Publié: 28.06.2023 à 00:01 heures
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Dernière mise à jour: 29.06.2023 à 09:22 heures
Article rémunéré, présenté par Groupe Mutuel
Maja Neuenschwander a remporté le Vienna City Marathon en 2015. Elle est responsable du domaine «Athlete Hub» et responsable de projet «Femme et sport d'élite» chez Swiss Olympic.

Une femme suisse sur cinq souffre de règles très douloureuses et une sur trois renonce au sport. C’est ce que révèle une enquête représentative de l’assureur Groupe Mutuel. Le point positif, c’est qu’aujourd’hui, presque aucune femme n’a de problème à parler de ses règles. En effet, 86% des personnes interrogées ont indiqué que le sujet n’était pas gênant pour elles. «Nous sommes plus ouvertes et plus transparentes, ce qui est une évolution très positive», explique Maja Neuenschwander (43 ans), ancienne marathonienne, responsable Athlete Hub et cheffe de projet «Femme et sport d’élite» chez Swiss Olympic.

Chez les sportives de haut niveau, les menstruations restent cependant encore un sujet tabou. «Les athlètes féminines évoluent dans un environnement dominé par les hommes, elles ont généralement des entraîneurs et des professionnels de la santé masculins et la structure de la fédération est elle aussi essentiellement masculine», constate Maja Neuenschwander. «Chez de nombreuses sportives, il faut d’abord établir un lien de confiance avant qu’elles puissent parler de leurs règles avec eux.»

La Bernoise s’engage depuis des années pour la sensibilisation à ce sujet dans le sport de haut niveau. «Quand j’étais active, je n’en ai pas parlé pendant très longtemps», se rappelle Maja Neuenschwander. «Quand j’avais mes règles, je n’arrivais pas à fournir les mêmes performances. Cela suscitait quelques questionnements chez les autres, mais je me suis tue.» Je ne le ferais plus aujourd’hui. «Si le plan d’entraînement est adapté au cycle et qu’il est possible d’échanger ouvertement, je suis convaincue que cela conduira à une évolution sportive positive.»

Engagé pour la santé des femmes

La santé des femmes reste un domaine encore peu étudié. En effet, seuls 4% des fonds de recherche dans le monde sont consacrés à des thèmes touchant la santé des femmes. Le Groupe Mutuel a fait de la santé des femmes l’une de ses priorités en matière de prévention. En collaboration avec l’EPFL Innovation Park, il a créé en 2021 l'accélérateur de start-ups Tech4Eva qui soutient les jeunes entreprises proposant des solutions innovantes dans le domaine de la santé des femmes. La troisième phase, actuellement en cours, soutient pendant neuf mois 21 start-ups qui travaillent sur des thèmes divers tels que le cancer du sein, la grossesse ou la ménopause.

La santé des femmes reste un domaine encore peu étudié. En effet, seuls 4% des fonds de recherche dans le monde sont consacrés à des thèmes touchant la santé des femmes. Le Groupe Mutuel a fait de la santé des femmes l’une de ses priorités en matière de prévention. En collaboration avec l’EPFL Innovation Park, il a créé en 2021 l'accélérateur de start-ups Tech4Eva qui soutient les jeunes entreprises proposant des solutions innovantes dans le domaine de la santé des femmes. La troisième phase, actuellement en cours, soutient pendant neuf mois 21 start-ups qui travaillent sur des thèmes divers tels que le cancer du sein, la grossesse ou la ménopause.

Les douleurs ne sont pas normales

Plus d’une femme sur deux indique dans le cadre de l’enquête prendre des médicaments au moins occasionnellement. «Quand mes douleurs étaient trop fortes, je prenais aussi des médicaments», explique Maja Neuenschwander. Les antidouleurs tels que l’ibuprofène ou l’aspirine ne sont pas considérés comme produits dopants. «J’avais la chance de ne pas souffrir des mêmes douleurs chaque mois. Elles ont été particulièrement intenses entre mes 25 et 30 ans, puis se sont atténuées.»

Les femmes doivent savoir que les douleurs ne sont pas normales et qu’il faut réagir aussi rapidement que possible. «Les médicaments atténuent les symptômes, mais leur origine est souvent négligée.» L’ancienne marathonienne conseille aux femmes de chercher la cause de ces douleurs. «Lorsque le cycle menstruel ne se déroule pas en harmonie avec le corps, c’est généralement le signe d’un déséquilibre.» Chaque femme devrait s’y intéresser de plus près et identifier les origines de ces douleurs. «Les douleurs des femmes sont souvent minimisées. On dit qu’elles sont normales. Et pourtant, la perception de la douleur varie d’une personne à l’autre», explique Maja Neuenschwander. «Il est important d’accepter son corps et de l’écouter.»

Faire du sport au lieu d’y renoncer

Selon l’enquête, une femme interrogée sur trois renonce à faire du sport pendant ses règles. «Et pourtant, le sport aiderait à soulager les douleurs», explique le professeur Michael Mueller, médecin-chef en gynécologie et oncologie gynécologique à la clinique universitaire de gynécologie et obstétrique de Berne. «Celles qui ne pratiquent pas de sport devraient toutefois commencer en dehors de leurs règles, puis augmenter progressivement.»

Le sport utile contre les douleurs menstruelles dépend des personnes. «Certaines femmes privilégient le yoga, le pilates ou la méditation», explique Maja Neuenschwander. «Mais si une femme n’en a tout simplement pas l’énergie, elle ne doit pas se forcer.»

Une victoire malgré les douleurs

Il y a aussi des femmes qui peuvent battre un record du monde en souffrant de fortes douleurs menstruelles. «J’aime repenser à très beau moment dans ma carrière, où j’ai réalisé que tout était possible», raconte Maja Neuenschwander. «Quand j’ai remporté le marathon de Vienne en 2015, je souffrais d’importantes douleurs menstruelles, mais mon corps a malgré tout été en mesure de performer.»

Selon Maja Neuenschwander, il n’existe pas de recette miracle pour ces douleurs. «Chaque femme devrait observer son corps, l’accepter et le découvrir. Les douleurs intenses ne sont pas normales et il est important d’en identifier les causes.» Plus les femmes aborderont le sujet ouvertement, plus il sera facile de rompre avec la stigmatisation.

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Cet article a été réalisé par le Ringier Brand Studio à la demande d'un client. Les contenus ont été préparés de manière rédactionnelle et répondent aux exigences de qualité de Ringier.

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