Le raisin est sa spécialité

Elle perpétue la tradition et la renouvelle

Déterminée et rayonnante, Méloé Maye fait partie des rares femmes à exercer la profession de caviste. «Ma mission est noble: j’accompagne le raisin depuis son arrivée sur son lieu de stockage jusqu’à son apogée, c’est-à-dire le produit fini en bouteille», explique la Valaisanne. Âgée de 19 ans, la jeune femme vient de terminer son apprentissage au domaine du Grand Brûlé, à cheval entre les communes viticoles de Chamoson et de Leytron (VS). Un métier ou plutôt une passion solidement ancrée dans la tradition familiale: «Le vin, c’est sacré chez nous (rires). Vignerons depuis plusieurs générations, mon grand-père et mon père ont mis sur pied la cave familiale en 1986. Après coup, ma mère s'est jointe à eux. Aujourd'hui, elle s'occupe de la gestion de la vigne et de la vinification à plein temps. Quant à moi, je suis tombée dans le vin quand j'étais toute petite (rires). Et j’ai su en grandissant que ma vie tournerait autour de ce nectar, dans le but de perpétuer la tradition familiale.»

L’héritage de la vigne

«T’as où les vignes?» questionne-t-on sur le ton de la plaisanterie en Valais afin de mieux connaître son interlocuteur. Dans ce coin de pays, le vignoble fait partie intégrante du paysage depuis des siècles et de nombreux foyers possèdent des parcelles qui se transmettent de génération en génération. Un héritage auquel on voue une véritable dévotion. Et aussi un amour qui n’a pas de prix: «Disons que dans ce métier, il ne faut pas vraiment compter ses heures, surtout en période de mise en bouteille ou lors des vendanges. Il faut aimer la terre et se la faire sienne. La flexibilité face aux aléas de la nature reste un maître mot. Au carnotzet ou ailleurs, toute la famille se montre très disponible envers les clients de passage ou les touristes. On adapte très volontiers son emploi du temps afin d'ouvrir la cave aux dégustations le week-end également,» explique fièrement Méloé.

UBS: partenaire de SwissSkills 2022

Près de 1000 jeunes professionnels suisses dévoileront leurs talents dans le cadre des SwissSkills 2022 à Berne (du 7 au 11 septembre). Découvre 85 championnats professionnels et plus de 65 présentations de métiers.

La diversité des métiers est un facteur de réussite important pour la place économique suisse.

Afin de préserver cette diversité et de permettre aux jeunes de développer leur plein potentiel dans la vie professionnelle et de s’y épanouir, l’UBS s’engage en faveur de l’initiative SwissSkills 2022 et des championnats professionnels suisses centralisés organisés en son cadre.

Avec le soutien de Ringier, partenaire média officiel.

Près de 1000 jeunes professionnels suisses dévoileront leurs talents dans le cadre des SwissSkills 2022 à Berne (du 7 au 11 septembre). Découvre 85 championnats professionnels et plus de 65 présentations de métiers.

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Afin de préserver cette diversité et de permettre aux jeunes de développer leur plein potentiel dans la vie professionnelle et de s’y épanouir, l’UBS s’engage en faveur de l’initiative SwissSkills 2022 et des championnats professionnels suisses centralisés organisés en son cadre.

Avec le soutien de Ringier, partenaire média officiel.

En savoir plus

Entre tradition et renouveau

S’il est vrai que le métier de caviste comporte des aspects quelque peu contraignants et repose sur des techniques qui requièrent du temps, le produit fini, lui, se renouvelle rapidement. Chaque année apporte son lot de belles surprises: «Chaque millésime est différent. C’est la raison pour laquelle le vin possède des caractéristiques si particulières. Je m’efforce de donner une certaine orientation à mes assemblages, mais le résultat final m’étonne à chaque fois.» Le caviste recourt à des méthodes de commercialisation quelque peu désuètes mais efficaces, tel le bouche à oreille. «C’est le cas surtout en Valais où tout le monde se connaît», déclare Méloé. À cela s’ajoutent des présences dans les foires ou manifestations ou tout simplement sur le web. Cela contribue à élargir notre réseau et à établir notre réputation.»

Les acquis et l’ambition

La profession s’appuie assurément sur l’expérience et le savoir acquis dans la cellule familiale. Au cours de son apprentissage à l’École cantonale d’agriculture de Châteauneuf, Méloé a constaté que la majeure partie de ses camarades de classe évoluaient sur une exploitation transmise par les parents. «Je crois qu’il n’y avait qu’une seule personne qui avait décidé de partir de zéro dans le cadre d’une reconversion professionnelle», regrette la jeune femme. Alors est-ce que ce métier coupe les ailes aux personnes avides de nouvelles expériences, en les cantonnant à l’exploitation familiale? «Absolument pas. Je vais parfaire ma formation en enchaînant avec un apprentissage de viticultrice sur une année. Ensuite je m’envole pour l’Afrique du Sud et la France afin d’y parfaire mes connaissances», s’enthousiasme Méloé. Une ambition sans failles qui se traduit également par une volonté de briller lors des prochains SwissSkills qui se déroulent à Berne du 7 au 11 septembre prochain: «Je compte bien donner le meilleur de moi-même et arriver parmi les trois premiers. Je possède un avantage non négligeable car, pendant mon cursus, mon formateur m'a transmis corps et âme les rouages du métier. Il a fait un excellent travail», conclut-elle le sourire aux lèvres.