Les vins mousseux ne doivent pas forcément venir de Champagne pour être de qualité. En Suisse, et notamment dans le canton de Vaud, un vent d’effervescence souffle sur les caves. De plus en plus de vigneronnes et vignerons n’hésitent pas à innover pour créer des bulles locales qui conjuguent élégance, fraîcheur et authenticité. Le tout produit ici, entre lac et montagnes.
Les bulles en pleine explosion
Il faut dire qu’actuellement, les mousseux ont le vent en poupe. Alors que le marché mondial du vin s’essouffle, celui des vins effervescents continue de gagner du terrain. En Suisse, la tendance est claire: les consommateurs se tournent de plus en plus vers les bulles, qu’il s’agisse de vins mousseux, de cocktails à base de vin ou de boissons à faible teneur en alcool.
Comment est produit le gaz dans le vin? Qu'est-ce qu'un vin tranquille?
Quand on parle de vin tranquille, on peut s’imaginer le vin, posé, se prélassant sur un transat pour se détendre et prendre son côté tranquille. Mais c’est en fait juste un vin. Il n’est tranquille, en fait, qu’en opposition avec les mousseux, qui eux pétillent et dynamiquement se remuent en donnant de la bulle. Mais alors comment passe-t-on d’un vin tranquille à un mousseux? Faut-il spécialement prévoir le vin pour les bulles? Ou tout vin peut devenir mousseux? Tout dépendra en fait de la méthode que l’on retiendra pour incorporer le gaz carbonique au vin.
Car il existe plusieurs façons de créer un vin mousseux:
- Méthode traditionnelle (ou champenoise): après la fermentation alcoolique, une seconde fermentation se fait en bouteille. Ici, les levures ne vont pas produire d’alcool, mais transformer le sucre en bulles fines et persistantes, avant un long vieillissement sur lies. C’est ainsi qu’on fait du champagne.
- Méthode Charmat (ou cuve close): ici la seconde fermentation se déroule en cuve pressurisée en inox. Le vin est ensuite mis en bouteille déjà effervescent. Le contact avec les lies est alors plus court, ce qui donne des bulles plus vives, un fruit plus net, un style plus léger et gourmand. C’est le cas notamment des proseccos.
- Gazéification: là, on part d’un vin tranquille. Du gaz carbonique est ajouté directement au vin. Il n’y a ici aucun travail de levures, juste un ajout de gaz, ce qui donne des bulles. C’est peut-être un peu moins romantique que les méthodes citées ci-dessus, mais c’est idéal pour des cuvées légères, vives et modernes.
Avant même que les bulles ne se forment, un vin destiné à devenir mousseux se prépare différemment d’un vin tranquille. La vendange se fait plus tôt, pour préserver une acidité vive et un degré d’alcool plus faible. Le pressurage, lui, est d’une grande délicatesse, afin d’obtenir un jus clair et sans amertume. Cette précision est essentielle pour la méthode traditionnelle, où le vin devra vieillir sur lies et gagner en complexité. En cuve close, la philosophie reste la même, mais l’objectif change: on cherche davantage la fraîcheur du fruit et la spontanéité que la profondeur aromatique. Dans tous les cas, le secret d’un bon mousseux commence bien avant la bulle: il naît à la vigne, dans l’équilibre parfait entre acidité, finesse et patience.
Comment est produit le gaz dans le vin? Qu'est-ce qu'un vin tranquille?
Quand on parle de vin tranquille, on peut s’imaginer le vin, posé, se prélassant sur un transat pour se détendre et prendre son côté tranquille. Mais c’est en fait juste un vin. Il n’est tranquille, en fait, qu’en opposition avec les mousseux, qui eux pétillent et dynamiquement se remuent en donnant de la bulle. Mais alors comment passe-t-on d’un vin tranquille à un mousseux? Faut-il spécialement prévoir le vin pour les bulles? Ou tout vin peut devenir mousseux? Tout dépendra en fait de la méthode que l’on retiendra pour incorporer le gaz carbonique au vin.
Car il existe plusieurs façons de créer un vin mousseux:
- Méthode traditionnelle (ou champenoise): après la fermentation alcoolique, une seconde fermentation se fait en bouteille. Ici, les levures ne vont pas produire d’alcool, mais transformer le sucre en bulles fines et persistantes, avant un long vieillissement sur lies. C’est ainsi qu’on fait du champagne.
- Méthode Charmat (ou cuve close): ici la seconde fermentation se déroule en cuve pressurisée en inox. Le vin est ensuite mis en bouteille déjà effervescent. Le contact avec les lies est alors plus court, ce qui donne des bulles plus vives, un fruit plus net, un style plus léger et gourmand. C’est le cas notamment des proseccos.
- Gazéification: là, on part d’un vin tranquille. Du gaz carbonique est ajouté directement au vin. Il n’y a ici aucun travail de levures, juste un ajout de gaz, ce qui donne des bulles. C’est peut-être un peu moins romantique que les méthodes citées ci-dessus, mais c’est idéal pour des cuvées légères, vives et modernes.
Avant même que les bulles ne se forment, un vin destiné à devenir mousseux se prépare différemment d’un vin tranquille. La vendange se fait plus tôt, pour préserver une acidité vive et un degré d’alcool plus faible. Le pressurage, lui, est d’une grande délicatesse, afin d’obtenir un jus clair et sans amertume. Cette précision est essentielle pour la méthode traditionnelle, où le vin devra vieillir sur lies et gagner en complexité. En cuve close, la philosophie reste la même, mais l’objectif change: on cherche davantage la fraîcheur du fruit et la spontanéité que la profondeur aromatique. Dans tous les cas, le secret d’un bon mousseux commence bien avant la bulle: il naît à la vigne, dans l’équilibre parfait entre acidité, finesse et patience.
«Avec la popularité des spritz, hugo et autres cocktails à base de vin effervescent, on voit un grand intérêt pour les vins mousseux, surtout chez les 18–35 ans», explique Alexandre Mondoux, responsable de l’Observatoire suisse du marché des vins et professeur à Changins. «Cette génération est aussi plus encline à privilégier les produits suisses, même si cela coûte un peu plus cher.»
Le goût reste le critère principal, mais les jeunes apprécient aussi la légèreté et la modernité des bulles, tandis que les amateurs plus âgés restent fidèles à des profils plus classiques.
Et si la surproduction actuelle de vin tranquille poussait les caves à s’essayer aux bulles? Grâce à la gazéification, transformer un vin blanc ou rouge en mousseux devient une piste sérieuse pour valoriser des crus autrement destinés à dormir en cuve.
À Riex, dans le cœur lumineux de Lavaux, Jean et Constance Duboux ont repris en 2017 le domaine familial. À eux deux, ils représentent la sixième génération d’une lignée de vignerons passionnés. Constance, ingénieure agronome spécialisée en œnologie, dirige la cave pendant que Jean soigne la vigne et la mise en bouteille. Ensemble, ils font vibrer leur petit domaine de 2,7 hectares avec une curiosité contagieuse.
Un voyage en France et une rencontre avec les crémants ont éveillé leur envie de créer leur propre mousseux. C’est ainsi que naquit l’«Effervescence de Lavaux», un blanc de noirs de pinot et gamay élaboré selon la méthode champenoise. Les bulles y sont fines, le fruit délicat, la persistance élégante. «On ne veut pas faire du champagne, on veut faire plaisir, montrer ce que notre terroir peut offrir», confie Jean Duboux.
Pour répondre à une demande croissante, le couple a aussi imaginé un «Lavaux’Secco» 100% chasselas AOC, gazéifié, accessible et joyeux, primé à la Sélection des vins vaudois 2023. Leur secret? Une passion sincère et l’envie de prouver que les bulles vaudoises peuvent être à la fois légères, locales et pleines d’âme.
À Riex, dans le cœur lumineux de Lavaux, Jean et Constance Duboux ont repris en 2017 le domaine familial. À eux deux, ils représentent la sixième génération d’une lignée de vignerons passionnés. Constance, ingénieure agronome spécialisée en œnologie, dirige la cave pendant que Jean soigne la vigne et la mise en bouteille. Ensemble, ils font vibrer leur petit domaine de 2,7 hectares avec une curiosité contagieuse.
Un voyage en France et une rencontre avec les crémants ont éveillé leur envie de créer leur propre mousseux. C’est ainsi que naquit l’«Effervescence de Lavaux», un blanc de noirs de pinot et gamay élaboré selon la méthode champenoise. Les bulles y sont fines, le fruit délicat, la persistance élégante. «On ne veut pas faire du champagne, on veut faire plaisir, montrer ce que notre terroir peut offrir», confie Jean Duboux.
Pour répondre à une demande croissante, le couple a aussi imaginé un «Lavaux’Secco» 100% chasselas AOC, gazéifié, accessible et joyeux, primé à la Sélection des vins vaudois 2023. Leur secret? Une passion sincère et l’envie de prouver que les bulles vaudoises peuvent être à la fois légères, locales et pleines d’âme.
Du chasselas aux cépages audacieux
Chasselas, pinot noir, gamay ou cépages blancs moins connus: les domaines vaudois explorent sans complexe de nouvelles voies. Ces bulles locales séduisent par leur fraîcheur et leur lien direct au terroir. Loin des produits standardisés, chaque mousseux raconte la personnalité du vigneron qui l’a créé.
On ne parle pas ici d’hectares entiers consacrés aux mousseux, mais de quelques milliers de litres par année: un moyen d’avoir un produit qui sort un peu de la gamme traditionnelle des vignerons de la région. Mais ne pensez pas que ces vins ne sont pas aboutis. Chaque histoire, chaque domaine y met autant d’âme que dans son chasselas ou chacun de leurs vins.
À Champagne, dans le Nord vaudois, Éric Schopfer cultive la vigne comme un terrain d’expérimentation. Ingénieur de formation, il crée sa cave en 2005 par passion. En 2010, alors que la polémique sur l’appellation «Champagne» agite la Suisse, il choisit de répondre avec humour et panache: «J’ai décidé de produire un mousseux rosé», sourit-il.
Le résultat? «L’Orphelin», un brut rosé 100 % pinot noir, clin d’œil audacieux à Veuve Clicquot et aux grandes maisons françaises. Récompensé à Vinéa 2013 et à la Sélection des vins vaudois 2025, ce premier essai confirme son instinct. Puis vient «Geisha», un brut de blanc mêlant pinot gris et chardonnay, toujours élaboré selon la méthode traditionnelle.
«Je veux les bulles les plus fines et les plus croquantes possibles», confie-t-il, inspiré par la délicatesse du Laurent-Perrier rosé. Derrière ses 3,5 hectares de vignes, Eric Schopfer cherche l’équilibre parfait entre rigueur technique et liberté créative. Ses vins pétillent de précision et d’impertinence, à son image.
À Champagne, dans le Nord vaudois, Éric Schopfer cultive la vigne comme un terrain d’expérimentation. Ingénieur de formation, il crée sa cave en 2005 par passion. En 2010, alors que la polémique sur l’appellation «Champagne» agite la Suisse, il choisit de répondre avec humour et panache: «J’ai décidé de produire un mousseux rosé», sourit-il.
Le résultat? «L’Orphelin», un brut rosé 100 % pinot noir, clin d’œil audacieux à Veuve Clicquot et aux grandes maisons françaises. Récompensé à Vinéa 2013 et à la Sélection des vins vaudois 2025, ce premier essai confirme son instinct. Puis vient «Geisha», un brut de blanc mêlant pinot gris et chardonnay, toujours élaboré selon la méthode traditionnelle.
«Je veux les bulles les plus fines et les plus croquantes possibles», confie-t-il, inspiré par la délicatesse du Laurent-Perrier rosé. Derrière ses 3,5 hectares de vignes, Eric Schopfer cherche l’équilibre parfait entre rigueur technique et liberté créative. Ses vins pétillent de précision et d’impertinence, à son image.
Les bulles de la fête
Et si, pour vos prochaines célébrations, vous pensiez vaudois plutôt que champagne ou prosecco? Les bulles d’ici n’ont rien à envier aux grandes étiquettes d’ailleurs. Fraîches, fines et sincères, elles racontent le savoir-faire de vigneronnes et vignerons passionnés. À l’apéritif, à Noël ou lors d’un brunch du Nouvel An, elles s’accordent à tous les instants festifs — avec en prime la satisfaction de trinquer local. Moins ostentatoires, plus authentiques, les mousseux vaudois prouvent qu’on peut célébrer avec élégance… sans traverser les frontières.
Et pour sublimer ces bulles, rien de tel que quelques accords festifs : un brut de chasselas sur des huîtres ou une truite fumée, un blanc de noirs avec une volaille rôtie ou un saumon en croûte, un demi-sec pour accompagner une bûche, un sablé au citron ou un dessert aux fruits exotiques, et enfin un brut rosé avec des toasts au saumon, un risotto aux crevettes ou même un dessert aux fruits rouges.
Découvrez comment les vigneronnes et vignerons vaudois rendent leur terroir effervescent. Des vins frais, raffinés qui valent le détour.
Découvrez comment les vigneronnes et vignerons vaudois rendent leur terroir effervescent. Des vins frais, raffinés qui valent le détour.
Cet article a été réalisé par le Ringier Brand Studio à la demande d'un client. Les contenus ont été préparés de manière rédactionnelle et répondent aux exigences de qualité de Ringier.
Contact: E-mail à Brand Studio
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