Talentueux. Artisan de haut vol. Brillant. Ce sont les mots utilisés par nos confrères de la «Tribune de Genève» pour rendre hommage au jeune chocolatier Guillaume Bichet, décédé à l'âge de 37 ans. Emporté par une maladie foudroyante, le confiseur était père d'un petit garçon. C'était surtout un infatigable entrepreneur à la tête de neuf enseignes en Suisse romande, entre les cantons de Genève et Vaud.
Le chef du Domaine de Châteauvieux, Philippe Chevrier, se souvient des trois années passées en cuisine avec lui: «C’était un garçon véritablement brillant, avec beaucoup de goût et de finesse. Il est arrivé chez moi tout jeune, la petite vingtaine, comme commis. Il a vite fini chef pâtissier. Son parcours ultérieur est un exemple de réussite foudroyante.»
Alors qu'il était commis dans le restaurant genevois étoilé, Guillaume Bichet a rencontré le confiseur Benjamin Luzuy. Il se remémore des moments festifs pour la «Tribune de Genève»: «On travaillait dur, mais on faisait aussi la foire en fin de week-end. Il était farceur. Un farceur ambitieux et passionné, qui savait concilier ses responsabilités au sein de la brigade et le sens de la fête. On rigolait encore récemment de notre croissance professionnelle commune.»
À son compte depuis 2011
Né à Bordeaux, il a passé sa jeunesse entre Paris, l'Alsace et Tahiti. À 17 ans, il rend visite à son cousin, alors sommelier au Domaine de Châteauvieux, raconte le journal genevois. Séduit par le bout du lac Léman, il décide de s'y installer, après quelques années de formation en France.
Il aura exercé son art dans plusieurs établissements de renom dans le bassin genevois avant de fonder en 2011 sa propre enseigne avec sa femme, Élodie. Son art créatif et subtil aura été récompensé au prestigieux Mondial des Arts sucrés.