Le géant suisse du luxe Richemont, propriétaire de la maison de joaillerie Cartier, a quasiment quadruplé son bénéfice net à 1,81 milliard de francs pour son premier semestre décalé, après de lourdes dépréciations d'actifs à la même période un an plus tôt, qui avaient fait fondre son résultat. Pour les mois à venir, le groupe fait preuve de prudence, en raison d'un contexte incertain et avertit d'une fragilité persistante du marché chinois. Au cours de la période sous revue, le chiffre d'affaires a atteint 10,62 milliards de francs, en hausse de 5% sur un an.
Le résultat opérationnel (Ebit) s'inscrit à 2,36 milliards, soit une progression de 7%, et la marge afférente à 22,2%, contre 21,9% un an plus tôt. Le résultat net atteint 1,81 milliard, après 457 millions. Dans le segment de la joaillerie, les recettes ont crû de 9% à 7,7 milliards. Les montres quant à elles ont reculé de 6% à 1,6 milliard.
Ces résultats sont légèrement supérieurs aux attentes du consensus établi par l'agence AWP. Les analystes tablaient sur des ventes de 10,43 milliards de francs, dont 7,61 milliards dans la joaillerie et 1,52 milliard dans les montres. L'Ebit était attendu à 2,14 milliards et la marge correspondante à 20,5%. Pour la suite de son exercice 2025/2026, la direction, ne s'aventure pas sur le terrain des perspectives chiffrées, avertissant seulement d'un contexte toujours incertain et de la fragilité de la reprise en Chine.