Après Facebook, Amazon et Google, «une procédure» a été «engagée contre la société technologique Apple», a annoncé dans un communiqué l'office allemand anti-cartel. «L'Office a reçu plusieurs plaintes contre d'éventuelles pratiques anticoncurrentielles», du groupe a précisé l'institution. «L'enquête portera principalement sur le fonctionnement de l'App Store, car dans de nombreux cas, il permet à Apple d'influencer les activités de parties tierces», a indiqué Andreas Mundt, le président de l'Office.
Berlin suspecte Apple de biaiser le marché
Le gendarme allemand de l'antitrust se saisit ainsi des compétences élargies dont il dispose depuis une nouvelle loi sur la concurrence adoptée par l'Allemagne en début d'année. Les autorités devront déterminer si l'entreprise bénéficie d'une «importance primordiale sur les marchés». De cette qualification découle certaines obligations spécifiques, comme «l'interdiction de l'autoréférencement», ou de la mise en place de «barrières à l'entrée» sur ses plateformes.
Cette loi vise essentiellement les géants du numérique, accusés de profiter d'une position de quasi monopole, grâce à des plateformes où elles édictent leurs propres règles.
L'App Store est ainsi la seule plateforme de téléchargement d'applications disponible sur les appareils vendus par Apple. Cette situation lui octroie une «position de pouvoir difficile à attaquer pour d'autres entreprises», selon l'office anti-cartel.
Contacté par l'AFP, Apple a assuré être «impatient de discuter de (son) approche avec l'Office fédéral anti cartel, et d'avoir un dialogue ouvert sur ses préoccupations». Le groupe américain est particulièrement présent en Allemagne, où il a récemment annoncé un investissement d'un milliard d'euros dans une unité de conception de puces électroniques à Munich.
(ATS)