Cette nouvelle législation de l'UE sans équivalent dans le monde – baptisée le DSA (Digital Services Act) – s'impose à partir de vendredi dans l'espace européen aux 19 plus grands réseaux sociaux, places de marchés et moteurs de recherche, parmi lesquels Google et sa plateforme de vidéos YouTube, mais aussi Amazon, Facebook, Instagram, X (ex-Twitter) ou TikTok, sous peine de lourdes amendes.
Ces géants sont désormais soumis à des obligations plus strictes en matière de signalement et de retrait des contenus illégaux, de lutte contre la désinformation, de protection aux mineurs mais aussi de ciblage publicitaire. TikTok et Meta (Facebook, Instagram) ont récemment annoncé des changements pour s'adapter aux nouvelles règles.
Plus de transparence
Google s'est engagé jeudi à fournir plus d'informations dans son «Centre de transparence publicitaire» sur la façon dont fonctionne le ciblage des annonces, et à permettre l'accès des chercheurs à plus de données.
Ces mesures ont été annoncées dans un billet de blog par Laurie Richardson, vice-présidente de Google chargée de la confiance et la sécurité, et Jennifer Flannery O'Connor, vice-présidente de YouTube chargée de la gestion des produits.
Les deux responsables ont aussi indiqué que Google publierait davantage d'informations sur sa gestion de la modération des contenus, en étendant cet engagement à un plus grand nombre de ses services, notamment Maps, Play, Search et Shopping.
Le respect des règles du DSA sera contrôlé par des audits indépendants, sous l'oeil de la Commission européenne. Toute infraction sera passible d'amendes pouvant aller jusqu'à 6% du chiffre d'affaires mondial. Menace ultime, les récidivistes pourraient être interdits.
(ATS)