La maison mère du célèbre réseau social Instagram, Meta, développerait une solution pour mettre fin aux envois non sollicités à caractère sexuel en message privé. C’est du moins ce que rapporte «Le Courrier international». L’ex-Facebook a confirmé la nouvelle à The Verge (il s'agit bien du nom d'un média): «Instagram travaille à un outil qui évitera à ses utilisateurs de recevoir en message privé des photos de parties du corps nues qu’ils n’ont pas sollicitées», explique le site d'actualité technologique.
Un outil en phase d'expérimentation
«Meta précise que cet outil, qui est encore en phase d’expérimentation, sera optionnel et aidera les utilisateurs de ses réseaux à se protéger des messages indésirables». Quelques jours auparavant, un développeur d’application a publié sur son compte Twitter une ébauche de l’outil. Celui-ci se nomme «Nudity protection». Il permettra à Instagram de masquer les contenus suspects pour l’utilisateur. Ce dernier pourra choisir ensuite de l’afficher ou non.
«Le but de cette nouvelle fonctionnalité est de lutter contre le cyberflashing, c’est-à-dire l’envoi via Internet à des inconnus de messages à caractère sexuel non sollicités - généralement des femmes. Cela pourrait d'ailleurs bientôt devenir un crime au Royaume-Uni, si le Parlement adopte le projet de loi sur la sécurité en ligne.»
Une intrusion dans la sphère privée des utilisateurs
Si protéger au maximum les internautes est une nécessité et que, de ce point de vue, la technologie envisagée est louable, l’outil pose en revanche des questions de protection de la sphère privée. Certains utilisateurs craignent que le réseau social passe au peigne fin les messages échangés en privé. Même si une porte-parole de Meta assure que les données privées seront respectées, des tests doivent encore être réalisés.
Cette nouvelle protection s’ajoute à une autre fonctionnalité développée récemment par Instagram: Hidden words (mots masqués). Si elle est activée par un utilisateur, celle-ci bloque automatiquement les messages privés «au contenu offensant». Mais certaines études montrent que les contenus abusifs comme les insultes ne sont pas filtrés efficacement. Il reste donc beaucoup de travail pour parvenir à filtrer davantage les contenus indésirables sur les réseaux sociaux.