Noè Ponti s’est paré de bronze sur 100 mètres papillon, derrière les intouchables Caeleb Dressel (49''45, record du monde) et Kristof Milak (49''68, record d’Europe). Le Suisse a ainsi pris la troisième place de la finale la plus rapide de l’histoire sur sa distance favorite. Complètement fou.
37 ans que le Tessin attendait ça
Quatrième à mi-parcours, le Tessinois de 20 ans a, comme d’habitude, fini très fort pour réussir un chrono de 50''74, soit deux centièmes de mieux que son record de Suisse établi la veille en demi-finales. Il offre ainsi à la Suisse sa 10e médaille dans ces joutes, devenant le premier Tessinois médaillé dans des Jeux d’été depuis la cavalière de saut d’obstacles Heidi Robbiani (argent en 1984).
«C'est incroyable. Je ne sais même pas quoi dire. C'est un rêve et, je l'espère, le début de ma carrière. Je vais m'endormir avec la médaille», a-t-il lâché au micro de SRF.
«C'était probablement la finale olympique du 100 m papillon la plus rapide de tous les temps. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Je suis juste méga satisfait. Aujourd'hui est une journée merveilleuse que je n'oublierai jamais», a-t-il poursuivi.
Si la médaille de bronze conquise par Jérémy Desplanches vendredi sur 200 mètres quatre nages semblait envisageable avant ces JO, celle de Noè Ponti constitue une immense surprise. Le Tessinois n’avait pu faire mieux que septième sur la distance aux Européens de Budapest, fatigué par les trop nombreuses courses qu’il avait disputées en Hongrie.
Le Tessinois permet au passage à la natation suisse d’obtenir sa deuxième médaille en l’espace de 24 heures. C’est seulement la troisième de l’histoire. Et dire qu’on attendait aussi depuis 37 ans de voir un nageur suisse monter sur un podium olympique, pour succéder au Biennois Étienne Dagon, médaillé de bronze aux JO de 1984.
Un total de médailles historique
À Tokyo, la Suisse est d’ores et déjà assurée d’obtenir dix médailles, avec celles assurées en tennis grâce aux deux finales chez les femmes (simple et double). Il faut remonter aux Jeux de 1952 à Helsinki pour trouver un meilleur total (14). Dans un passé plus récent, les JO de Sydney en 2000 (9 breloques) restaient la référence.
(ATS)