«Trois crises par jour»
Une jeune skieuse italienne revient sur sa saison dramatique

L'Italienne Elisa Platino s'apprête à percer en slalom géant lors de la saison 2023/2024. Un an plus tard seulement, elle est renvoyée de l'équipe nationale italienne. Elle décrit une année dramatique derrière elle.
Publié: 15.06.2025 à 17:42 heures
Partager
Écouter
1/5
Lors de la saison 2023/24, le monde était encore en ordre chez Elisa Platino. A Jasna, la jeune femme de 26 ans s'est classée 15e, sa meilleure performance en carrière en Coupe du monde.
Photo: AFP
Foto Andri Bäggli.jpg
Andri Bäggli

En cette saison 2023/2024, tous les signaux étaient au vert pour l'Italienne Elisa Platino (26 ans). La skieuse originaire du Tyrol transalpin semblait partie pour percer en Coupe du monde. Avec de bonnes performances constantes et une 15e place en slalom géant à Jasna, en Slovaquie, il ne paraissait manquer plus que quelques courses à l'Italienne pour se hisser dans le top 10.

Seulement un an plus tard, la spécialiste du slalom géant se retrouve sans place dans l'équipe nationale. Elle se confie sans ménagement et explique ce qui se cache derrière son année noire.

Une saison de maladie

Au cours de la saison écoulée, la jeune femme de 26 ans n'a jamais atteint sa vitesse de croisière. Elle a terminé la saison sans aucune course dans les points et se fait distancer au classement mondial. Elle était donc désespérée, comme elle l'a expliqué: «J'ai fait un burnout. Je me suis entraînée et j'ai travaillé comme jamais auparavant, mais j'en ai subi le contrecoup».

Son corps et son système nerveux étaient à bout. «J'étais comme ralentie et je ne pouvais plus rien faire pour avoir du succès performances», poursuit-elle.

«Il n'y a presque plus d'intérêt».

En mai 2025, c'est l'expulsion de l'équipe nationale. Un revers brutal dont la coureuse elle-même n'a apparemment eu connaissance que via une publication sur Facebook. «Je me sens totalement dépassée depuis des semaines et il m'arrive de faire trois crises de nerfs par jour», explique Platino pour décrire son état d'esprit.

Le plus grand défi est l'argent nécessaire pour disputer une saison complète sur les lattes. Les plans d'entraînement, les coachs privés et les logements coûtent à l'Italienne près de 50'000 euros. Avec un seul sponsor actuellement, c'est quasi impossible pour elle de boucler les fins de mois: «Je ne sais pas où je vais trouver cet argent. La recherche de sponsors est difficile, car il n'y a plus guère d'intérêt autour de moi».

Grâce au crowdfunding, elle veut maintenant se procurer les moyens d'atteindre son objectif: «Je veux me battre pour les matches olympiques». Mais pour cela, Platino doit d'abord réussir à réintégrer l'équipe nationale.

Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la