Il y a deux saisons, Manuel Feller brillait en slalom. Son plus mauvais résultat avait alors été une cinquième place, à trois reprises, et l’Autrichien avait décroché le petit globe de cristal. De cet hiver-là, il ne reste aujourd’hui plus grand-chose. Bien au contraire.
La saison dernière déjà, Manuel Feller n’avait pas rallié la ligne arrivée lors de cinq slaloms. Et lors des championnats du monde disputés à domicile, il avait vécu «la plus grande défaite de ma carrière» en repartant sans médaille. Cet été, il a révélé que ses contre-performances étaient liées à une expérience ratée: il s’entraînait avec du matériel en carbone, désormais interdit, qui le rendait plus rapide à l’entraînement. Mais en course, il n’a jamais réussi à transposer ces sensations.
Cet hiver non plus, l’Autrichien n’a pas trouvé son rythme dans sa discipline de prédilection. Lundi, à Alta Badia, il a terminé 11e, son meilleur résultat de la saison. À cela s’ajoutent une autre 11e place, une 27e place et un abandon.
Feller révèle ses problèmes
Lorsque Manuel Feller se présente au micro de l’ORF, son langage corporel et ses mimiques trahissent clairement son insatisfaction après sa dernière course de l’année. Puis, une déclaration fait se dresser l’oreille. «C’est juste un peu difficile en ce moment», lâche-t-il, avant d’ajouter: «Sur la piste et en dehors.»
Quelque chose ne va-t-il pas dans sa vie privée? Au printemps que Feller a épousé sa compagne de longue date. Ou bien est-ce son dos, qui le fait souffrir depuis longtemps, qui lui pose à nouveau problème? Interrogé par le journaliste, l’Autrichien reste évasif. «En fait, cela ne regarde personne. Tout n’est pas si simple en ce moment», se contente-t-il de répondre. Il dit avoir désespérément besoin de la pause qui arrive, pour la tête, le corps et tout le reste. «J’espère que 2026 me réserve de belles choses.»
C’est également le souhait de toute l’équipe de slalom autrichienne. Alors que l’Autriche a déjà célébré des victoires en super-G et en slalom géant cet hiver, elle attend toujours son premier podium entre les piquets. Dernièrement, à Alta Badia, pour la première fois de la saison, aucun Autrichien ne s’est même classé dans le top 10.