Il connaît ce sentiment amer de se retrouver neuvième de la hiérarchie et de ne pas pouvoir prendre le départ en Coupe du monde. La saison dernière, il avait enfin décroché une place fixe – mais a fini, de nouveau, au neuvième rang. Un revers difficile. Pourtant, Livio Hiltbrand reste serein. Rien ne détourne le skieur de 22 ans de sa trajectoire. Au contraire, cela le motive: «Pour moi, ce n’était pas particulièrement dur. J’avais une place de départ et j’ai pleinement savouré le fait d’être là».
Pour cette saison, il s’est fixé un objectif précis: «Je veux réussir à entrer régulièrement dans le Top 30 en Coupe du monde». Pour y parvenir, explique Livio, il soigne particulièrement sa préparation physique. «En descente, je peux prendre part à toutes les courses, et je le ferai. J’aimerais aussi vivre quelques belles expériences en Super-G.» Son grand modèle: Beat Feuz (38), ancien skieur suisse spécialiste de la descente et du Super-G.
En début de saison, il souhaite également aller chercher des points en Coupe d’Europe: «Si la Coupe du monde se passe bien, je me concentrerai uniquement là-dessus. On verra comment les choses évoluent». Le globe de cristal reste son rêve ultime, l’esprit d’équipe son moteur: «Il est important de garder du plaisir en route».
Elle n’a pas décroché un, mais deux titres de championne du monde juniors en descente. Ces deux sacres procurent-ils les mêmes sensations à la jeune Appenzelloise de 21 ans? «Cela signifie beaucoup pour moi. Le premier titre est venu de manière inattendue. J’avais davantage d’ambition la première fois pour aller chercher une médaille. Le deuxième représente pour moi une confirmation de mes bonnes performances.»
Cette reconnaissance se voit aussi autour d’elle: «Soudain, les gens te reconnaissent, t’interpellent». Être exposée au public n’a pourtant pas grande importance à ses yeux: «Ce que je préfère, c’est simplement skier».
Son objectif pour la prochaine saison est de s’aligner dans toutes les disciplines. Mais elle attend surtout le géant avec impatience: «C’est le cœur de la technique, celle dont on a besoin partout». La jeune talent admire tous ceux qui, dit-elle, «restent humbles». Parmi eux, selon elle: Marco Odermatt (28).
Malorie Blanc (21) a vécu des débuts dignes d’un conte de fée. Pour sa toute première descente en Coupe du monde, elle grimpe directement sur le podium – deuxième place. Un instant presque trop rapide pour être vrai. «Je ne peux pas vraiment l’expliquer», dit la Neuchâteloise. Mais derrière ce succès sensationnel se cache un long combat: «Je sortais d’une période difficile, marquée par une rupture du ligament croisé. Ma devise était d’avancer pas à pas. Cela m’a sans doute donné une forme de relâchement qui m’a permis de franchir un cap».
Un tel résultat, poursuit-elle, génère aussi une pression pour la saison suivante. «C’est une pression positive, et le travail mental aide à garder l’esprit clair.» Elle ne se fixe aucun objectif chiffré: «Les objectifs ne fonctionnent pas pour moi, j’ai seulement des attentes envers moi-même. Je veux surtout profiter et prendre les choses comme elles viennent – étape par étape». Cette saison, elle a cultivé la patience. Le stage d’entraînement au Chili a été une préparation essentielle.
Pour elle, le globe de cristal rime avec constance. Car seule la régularité peut permettre de l’atteindre. Et l’esprit d’équipe est indispensable: «C’est ce qui permet de créer de bons souvenirs, et l’équipe fait toujours partie du succès».
Un coup d’éclat pour ses débuts avec une cinquième place. Noémie Wiedmer (18) s’est invitée froidement dans le Top 5 la saison passée. Elle explique ainsi cette performance: «C’était inattendu pour moi, mais incroyablement cool. La confiance m’a beaucoup aidée». En tant que spécialiste du snowboardcross, elle évolue dans une discipline peu médiatisée en Suisse, ce qu’elle regrette: «C’est difficile et vraiment dommage, mais il est important que nous restions visibles».
Elle s’est tournée vers ce sport car elle pratiquait déjà le snowboard enfant avec sa sœur. Avec un père engagé dans la promotion des jeunes, cela s’est fait naturellement. Pour préparer la saison à venir, elle a passé trois semaines en Argentine. «Je continue à développer ma force musculaire grâce au travail physique.»
Pour la saison à venir, elle veut orienter son travail pour atteindre les Jeux olympiques 2026. «L’impatience est grande, mais ce sera aussi un combat.» Le globe de cristal représente pour elle un moteur, un objectif à atteindre: «Il faut aller le chercher». Elle a deux modèles: Tanja Frieden et Cody Winters, deux des snowboardcrossers les plus marquants de leur génération.
Sa place de titulaire en Coupe du monde de géant était acquise, jusqu’au choc: une chute. Soudain, la question se posait de savoir si Lenz Hächler (22) pourrait tenir sa place. «Un skieur revient plus vite sur la neige qu’un footballeur sur le terrain», dit-il.
Il est déjà remonté sur ses skis, même si une blessure fait toujours perdre du terrain: «J’aurais aimé aller m’entraîner en Amérique du Sud. Mais cela m’a appris à gérer les situations difficiles».
Pour sa première saison complète en Coupe du monde, il a un objectif clair: «Mon plus grand objectif est de savourer et, bien sûr, d’intégrer le Top 30». Son hobby en été: le VTT. À la question de savoir s’il roule plus prudemment après ses blessures, il sourit: «Oui, je serai sûrement plus raisonnable l’année prochaine».