Disputé sur 66 tours, le Grand Prix d’Espagne s’annonce explosif. Les deux McLaren-Mercedes partiront en première ligne: Oscar Piastri, leader du championnat, partagera la première rangée avec son coéquipier Lando Norris. Juste derrière, un certain Max Verstappen, vainqueur des trois dernières éditions à Barcelone, est en embuscade.
Le Néerlandais plaisante: «On va voir si je peux embêter un peu les deux devant. Mais normalement, ils sont trop rapides pour nous.»
Un crash McLaren? «Le plus tôt sera le mieux»
Souvenir de 2016: les Mercedes de Lewis Hamilton et Nico Rosberg, parties en tête, s’étaient éliminées l’une l’autre après quelques virages. Un accrochage qui avait profité… au tout jeune Max Verstappen, pour sa toute première course chez Red Bull. Alors, rebelote cette année?
Zak Brown, le patron américain de McLaren, garde les pieds sur terre. Et parle franchement: «Tout le monde sait qu’un jour ou l’autre, nos pilotes vont se rentrer dedans. Personne ne sait où, ni quand. Mais le plus tôt sera le mieux. Comme ça, on pourra clarifier les règles pour l’avenir.» Ambiance.
L’aileron avant, affaire classée
La polémique autour des ailerons avant trop flexibles chez McLaren a été désamorcée par la FIA: des tests rigoureux ont été effectués dès jeudi. Plus question de tricher — sous peine, dans le pire des cas, d’une exclusion du championnat.
Oscar Piastri l’avait déjà affirmé: «Notre arme secrète, ce n’est certainement pas l’aileron avant.» Un message renforcé par la démonstration de force de l’écurie britannique.
Barcelone, terrain de chasse pour Gabriel Bortoleto
Ce que les qualifications ont clairement montré, c’est l’extrême densité du peloton. Dans la Q1, les 20 pilotes se tenaient en moins de 0,834 seconde! Résultat: Yuki Tsunoda, Franco Colapinto, Carlos Sainz, Esteban Ocon et Nico Hülkenberg n’ont pas franchi la première étape. L’Allemand, par exemple, échoue à 0,145 seconde de son coéquipier.
Chez Sauber, les évolutions techniques commencent à porter leurs fruits. Gabriel Bortoleto est une nouvelle fois entré en Q2 — la quatrième fois cette saison — et s’est classé 12e. De quoi égaler le meilleur résultat de Nico Hülkenberg cette année (à Shanghai).
Vers un retour dans les points pour Sauber?
Le jeune Brésilien ne compte pas s’arrêter là. Il espérait même profiter du sillage de son ami Max Verstappen. «Mais je l’ai toujours raté!», sourit-il. Avec un peu de réussite, Sauber pourrait décrocher des points pour la deuxième fois de l’année, après la 7e place de Nico Hülkenberg à Melbourne.
Mais cela ne suffirait sans doute pas à quitter la dernière place du classement constructeurs. Alpine, qui devance Sauber 7 points à 6, s’élancera plus haut sur la grille: Pierre Gasly partira de la quatrième ligne aux côtés de Charles Leclerc (Ferrari).
Des générations face à face sur la grille
Autre symbole de cette grille de départ: l’ancien champion Lewis Hamilton (40 ans), désormais chez Ferrari, et son successeur désigné chez Mercedes, Andrea Kimi Antonelli (18 ans), partageront la troisième ligne.
La cinquième rangée est tout aussi symbolique: le rookie Isack Hadjar (20 ans) pilotera sa Racing Bulls aux côtés du vétéran Fernando Alonso (43 ans), au volant d’une Aston Martin toujours aussi imprévisible.