Le Grison est constant
Stefan Rogentin calme avant le super-G de Livigno

Stefan Rogentin impressionne par sa constance, dans cette première moitié d'hiver olympique. En cette fin d'année 2026, il va devoir apprivoiser la nouvelle piste de Livigno.
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Stefan Rogentin est très constant en Coupe du monde.
Photo: Sven Thomann
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Marcel W. Perren et Sven Thomann

Quatre podiums en Coupe du monde et une médaille de bronze aux Championnats du monde en combiné par équipe: Stefan Rogentin a marqué l’hiver dernier par une constance remarquable. Mais le Grison a aussi signé une performance de classe mondiale loin des pistes. Ces sept dernières années, le skieur de 31 ans a suivi des études d’économie d’entreprise en parallèle de sa carrière sportive. Au printemps dernier, il a obtenu l'excellente note de 5,7.

«C’est pour cette raison que je n’ai jamais vraiment eu le temps de prendre des vacances durant toutes ces années», explique Stefan Rogentin. «Après l’avant-dernière saison de Coupe du monde, j’ai par exemple rédigé 70 pages de mon mémoire de master sur le thème de l’optimisation énergétique des remontées mécaniques.»

Bientôt Dr. Rogentin?

Désormais diplômé, le spécialiste de vitesse de Lenzerheide peut, pour la première fois, se concentrer pleinement sur sa carrière en Coupe du monde. Dans le milieu du ski, certains estiment toutefois qu’un esprit aussi brillant aura tôt ou tard besoin d’un autre défi.

Vraiment? «Je vais passer cet hiver en tant que pur skieur de compétition, puis je verrai si cela me convient», répond-il avec le sourire. «Si ce n’est pas le cas, je pourrais presque envisager un doctorat. Ce serait aussi un peu fou.»

L’athlète d’1m84 a entamé cet hiver olympique de manière solide. Il s’est classé septième du super-G de Copper Mountain, puis huitième de la descente et du super-G de Beaver Creek. La semaine dernière, il a de nouveau terminé huitième lors du super-G de Gröden. Stefan Rogentin se réjouit désormais de la dernière course de l’année: un super-G de Coupe du monde est organisé pour la première fois à Livigno, en Italie.

Discussions autour de la nouvelle piste

Au sein de l’équipe suisse, un seul homme a déjà skié sur cette piste: l’entraîneur technique Matteo Joris, ancien membre de la fédération italienne avant de rejoindre Swiss-Ski. «La section de départ comporte quelques virages sur un terrain plat. Ensuite, la piste devient de plus en plus exigeante. Environ 60% du tracé est très technique», explique-t-il.

Un point suscite toutefois des critiques, même parmi certains techniciens réputés: la piste n’a pas été injectée à l’eau. L’Autrichien Marco Schwarz, vainqueur à Alta Badia, avait déjà dénoncé cette situation à Val d’Isère: «Je ne comprends pas pourquoi on n’a pas mis un peu plus d’eau. Dans ces conditions, je peux poser un tracé en bas de chez moi sur une piste ouverte au public, c’est la même chose.»

Stefan Rogentin reste toujours calme

Quelle est l’opinion du Suisse sur ce sujet? «Cela ne sert absolument à rien que je m’énerve à ce sujet», répond-il calmement. «J’accepte les conditions telles qu’elles sont.» Ces dernières semaines, les discussions autour de la sécurité ont été fréquentes, notamment lors des entraînements de descente et de super-G à Beaver Creek. Certains athlètes et entraîneurs estimaient alors les conditions trop dangereuses.

Rogentin ne s’était pas joint au débat. «Mon travail, c’est de skier. Et si la direction de course autorise le départ, je fais confiance à ces personnes. Je pars du principe qu’elles ne donneraient pas le feu vert si la situation était réellement trop dangereuse.»

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