Le Genevois réfléchit trop!
Tanguy Nef: «J'avais le podium dans les jambes, mais pas encore dans la tête»

Seuls deux Suisses ont obtenu des points en slalom à Gurgl (Autriche) ce samedi: Tangy Nef (5e) et Daniel Yule (11e). Ils sont satisfaits. Le champion du monde Loïc Meillard est lui extrêmement déçu.
Publié: 19:33 heures
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Dernière mise à jour: 19:41 heures
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Il est le meilleur ce jour-là : Paco Rassat. Le Français monte pour la première fois sur le podium à 27 ans et remporte immédiatement la victoire.
Photo: Getty Images

Tanguy Nef est de bonne humeur lorsqu'il arrive pour l'entretien avec Blick. «C'était bien», dit le Genevois de 29 ans, en faisant référence à ses deux manches constantes qui lui ont valu la cinquième place ce samedi à Gurgl, en Autriche.

Tanguy Nef ne semble pas fatigué, mais marqué. La raison? Il a une égratignure juste à côté de l'œil gauche. Il la doit à son coéquipier Loïc Meillard. «J'étais en train de méditer dans la zone de départ quand il est passé et m'a donné un coup sur la tête avec son ski», sourit-il. «Un accident. Ça peut arriver. Ce n'est pas grave».

Avant la deuxième manche sur la piste particulièrement raide du Kirchenkar, Tanguy Nef ne médite certes pas, mais il doit tenir ses nerfs en respect. Troisième après la première manche, le podium lui tendait les bras, ce qui aurait été une première pour lui, qui s'est classé quinze fois dans le top 10, mais n'a jamais réussi à monter sur le podium. «J'étais assez nerveux», admet-il.

«Je n'ai pas toujours réussi à contrôler mes pensées»

Sa course est très solide, mais il ne parvient pas à se défaire complètement de ses chaînes. «Dans la pente raide, j'ai un peu levé le pied de l'accélérateur». Il a pris des risques à 90%, estime-t-il. Regrette-t-il de ne pas être resté à 100? «Non. Avant, je n'arrivais pas toujours à contrôler mes pensées et j'échouais. Prendre trop de risques n'est jamais une bonne solution».

On le voit: la confiance de Tanguy Nef en slalom est encore fragile, même si sa meilleure saison est derrière lui. «Je ne suis pas comme Marcel Hirscher. A la fin de sa première carrière, il prenait autant de risques en deuxième manche qu'en première et gagnait souvent. Mais avant, il avait aussi gagné huit globes et décroché d'innombrables podiums. Alors oui, il faut oser». Le bilan de Tanguy Nef ce samedi? «J'avais le podium dans les jambes, mais pas encore dans la tête».

La victoire revient à Paco Rassat, la deuxième place à Armand Marchant. Les deux sont une surprise. Ni le Français ni le Belge n'étaient jamais montés sur le podium avant ce samedi. Un bel exploit, selon Tanguy Nef. «Nous sommes amis et ils ont montré un grand cœur».

Daniel Yule est plus détendu

Et les autres Suisses? Seul Daniel Yule marque des points. Il termine onzième avec 98 centièmes de retard, ce qui prouve à quel point la situation est serrée en slalom masculin. Mais aussi que le Valaisan commence à trouver le bon rythme après la frustration de Levi (22e). «La vitesse de base est là. Il n'y a que l'appui à la fin des virages que je dois éliminer». Le passage de Fischer à Atomic pourrait bientôt porter ses fruits. «Je me débrouille de mieux en mieux, je peux skier de manière plus détendue».

Détendu? Ce n'est pas le cas du champion du monde de slalom Loïc Meillard. Après deux 14e places (Sölden et Levi), il n'est que 20e de la première manche. «Une catastrophe. Les virages ne me convenaient pas. Ce n'est pas amusant comme ça». L'après-midi, c'est encore pire: éliminé! «J'ai besoin de quelques heures pour digérer tout ça».

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