Dimanche dernier, lorsque Camille Rast pose ses valises à l’hôtel de l’aéroport de Zurich, elle n’a qu’une idée en tête: dormir. Après une longue journée de slalom à Gurgl (Autriche), la fatigue la rattrape. Certes, cette troisième place lui donne un bon coup de boost, mais la Valaisanne sait aussi que sa hanche, toujours fragilisée, exige du repos et des soins.
«Parfois ça va mieux, parfois moins bien. Je ne sais jamais comment elle va réagir», glisse la skieuse de 26 ans. Après la cérémonie, les interviews et plus de 300 kilomètres de route, elle arrive tard. Et la nuit est courte: à l’aube, elle s’envole déjà pour Denver (Etats-Unis). «Je veux rester positive. De toute façon, rien ne s’arrange si on perd le plaisir. Au contraire.»
Samedi, Camille Rast montre sa combativité et sa classe lors du géant de Copper Mountain. Cinquième au final, alors qu’elle n’a presque pas pu s’entraîner à cause de sa blessure. «Quand j’ai vu le vert à l’arrivée, j’étais soulagée. C’est un bon pas en avant», dit-elle à la télévision alémanique.
Le podium? «Ce sera pour une autre fois»
Sur cette nouvelle piste de Coupe du monde, Camille Rast se montre néanmoins encore un peu prudente en première manche. «Sans doute un peu trop de respect…» Dixième à mi-course, à 66 centièmes du podium: encourageant, mais pas suffisant pour viser plus haut. «Il y a encore du boulot , reconnaît-elle.
Elle n’est encore pas au niveau d’Alice Robinson (Nouvelle-Zélande), impériale ce samedi, ni de l’Autrichienne Julia Scheib. Même Thea Louise Stjernesund (Norvège), troisième, reste hors de portée. «Peut-être que ça marchera la prochaine fois», sourit la Valaisanne. On se rappellera que sa meilleure performance en géant remonte à un an, à Killingto : elle y avait grimpé sur la troisième marche du podium.
Sans Lara Gut-Behrami, les regards se tournent vers elle
En l’absence de Lara Gut-Behrami, la Valaisanne devient la cheffe de file du géant suisse – et elle devrait le rester un bon moment. Pas de quoi l’effrayer: Camille Rast est posée, mature, rarement sujette au stress.
Reste aux autres Suissesses de suivre le rythme. À Copper Mountain, elles y parviennent à moitié: Wendy Holdener se hisse au 18e rang et retient «beaucoup de bons virages» sur lesquels construire. Vanessa Kasper se classe 25e, tandis que Sue Piller échoue à seulement deux centièmes d’une qualification pour la seconde manche. Rageant.