«La famille occupe la première place pour moi, c'est ma première priorité. Nous avons du plaisir dans tout ce que nous entreprenons ensemble. L'agitation, l'entraînement, les voyages, je n'en ai plus vraiment besoin», a expliqué le Bernois, père de deux jeunes enfants. «Cela ne fait plus de sens pour moi de disputer des courses et de lutter pour des centièmes de seconde», a-t-il encore développé.
Son corps, qui a beaucoup souffert tout au long de sa carrière, constitue aussi un élément qui a pesé dans sa décision. «On connaît mes problèmes aux genoux. J'ai dû énormément investir en temps et en efforts pour que mon corps soit en état de courir. Je ne suis désormais plus prêt le faire.»
Lors de la préparation de Lake Louise
Beat Feuz a précisé avoir décidé d'arrêter lors de la reconnaissance de la descente de Lake Louise, même si c'était le résultat d'un processus déjà engagé. «Je suis arrivé en bas de la piste, j'ai pris le téléphone et appelé ma compagne Kathrin», a déclaré le champion. «Dans un premier temps, elle a été très surprise. Mais quand elle a réalisé après quelques secondes, elle m'a totalement soutenu.»
Le Bernois a apprécié les nombreux messages reçus après l'annonce de sa retraite. «Cela m'a fait très plaisir que toute une série de skieurs internationaux m'ont contacté. Cela montre que j'étais apprécié et cela me plaît beaucoup.»
Pas besoin d'un cinquième Globe
Pourquoi a-t-il décidé de finir après la descente de Kitzbühel? «Il fait être fidèle à sa ligne de conduite. Les classiques, les Mondiaux et les Jeux olympiques, c'étaient mes courses. J'aimerais être au départ à Wengen et à Kitzbühel et être dans le coup. Après, ce sera fini.»
Mais que se passerait-il en cas de succès au Lauberhorn et sur la Streif? Feuz jouerait-il alors les prolongations pour gagner le classement de la descente? «Un cinquième Globe de descente n'est plus ma priorité», a affirmé le champion olympique de manière péremptoire.
Le Bernois a aussi dit avoir hésité à poursuivre jusqu'aux Mondiaux de Courchevel/Méribel en février. «Mais pour pouvoir lutter pour les médailles, je devrais prendre 100% de risques. Et je ne suis plus prêt à le faire.»
(ATS)