Elle s'est pliée au jeu de l'interview malgré la déception engendrée par sa modeste 13e place dans la descente de Crans-Montana, gardant même le sourire. Mais Lara Gut-Behrami n'aura pas grand-chose de positif à retirer de son escapade valaisanne.
«La course s'est déroulée dans des conditions correctes, sans plus. La neige était difficile à interpréter. Il fallait avoir une totale confiance», a souligné la Tessinoise, qui s'est élancée alors que la visibilité était encore réduite.
«Je n'ai pas osé prendre tous les risques, a poursuivi Lara Gut-Behrami. C'était un peu une loterie, a-t-elle estimé, alors que le soleil a fait sa réapparition peu après son passage. Après l'annulation de samedi, ils ont tout fait pour que la course ait lieu. L'important c'est qu'il n'y avait aucun danger pour nous.»
Un samedi difficile
Malgré toute son expérience, la championne olympique de super-G avouait avoir vécu une journée difficile samedi, où l'annulation a été décidée après une attente de deux heures. «Un report n'est pas difficile à vivre, ça fait partie du jeu dans les sports d'extérieur», a-t-elle rappelé.
«Mais c'est difficile de garder son influx aussi longtemps pour rien. On se fatigue encore plus lorsqu'on ne peut pas libérer toute l'énergie accumulée», a encore expliqué Lara Gut-Behrami, qui a admis que «personne n'avait envie de s'élancer après avoir vu l'ouvreur chuter».
«Dommage»
Avant ce week-end valaisan, la Tessinoise avait expliqué ne pas songer au Globe de cristal du super-G, préférant prendre les courses les unes après les autres. Mais l'annulation du super-G, «sacrifié» au profit de la descente ce week-end à Crans-Montana, ne fait pas vraiment ses affaires.
«C'est simplement dommage», s'est-elle contentée de lâcher au moment d'évoquer l'annulation d'un super-G qui ne sera pas reprogrammé au calendrier. L'occasion était, en effet, belle de prendre le pouvoir au classement de la discipline, où elle accuse 30 points de retard sur la leader Ragnhild Mowinckel avec trois courses à disputer.