Petit, Arnaud Boisset a dû répondre à la question: «Que voulez-vous faire dans votre vie?» Le skieur valaisan a alors noté dans son livre: «Aller aux Jeux olympiques.» «C'est clairement un rêve que j'ai depuis toujours», a expliqué le Martignerain, lors des conférences de presse d'avant-saison.
Mieux, le descendeur de 27 ans gardent des souvenirs très précis des dernières éditions: «Je me rappelle que quand Antoine Dénériaz gagne à Turin en 2006, on en parlait dans la cour d'école tant cela était une surprise.» Quatre ans plus tard, il regarde évidemment la course et le sacre de son compatriote Didier Défago. «Et pour les derniers JO, j'avais des gens de mon équipe qui s'y était rendu comme Yannick Chabloz.» Depuis, le Nidwaldo-Vaudois a pris sa retraite.
Une concurrence immense
Cette saison, c'est donc Arnaud Boisset qui va viser une place pour Milan/Cortina. Mais celui qui a mis un terme prématurément à son dernier exercice sait qu'il fait face à une rude concurrence au sein de l'équipe de Suisse. Marco Odermatt, Franjo von Allmen, Alexis Monney, Justin Murisier, Stefan Rogentin ou même la pépite Lars Rösti voudront tous se battre pour une place en descente ou en Super-G. Du beau monde. «Je ne suis pas du style à penser qu'ils prennent les plus grosses parts du gâteau, mais plutôt que le gâteau devient de plus en plus grand pour tout le monde», tempère le Valaisan. Toutefois, le nombre de places pour les Jeux, elles, seront limitées.
Surtout qu'Arnaud Boisset doit se remettre d'une commotion qui avait entaché sa saison 2024/25. «Le camp au Chili était très positif et il m'a permis de me rassurer au fil des jours, souffle le Valaisan. Avant de penser aux JO, je dois retrouver mon niveau et ma confiance d'avant.»
La deuxième partie de sa carrière
Pour ce faire, il a passé du temps pour des séances de thérapies cognitives. «C'est désormais un nouvel outil à ma disposition pour performer, et j'ai beaucoup appris sur moi.» Arnaud Boisset a également échangé avec d'autres skieurs comme Cyprien Sarrazin ou Mauro Caviezel, qui sont aussi passés par là. Mais pas que. «J'ai aussi parlé avec des gens qui ont un accident de voiture par exemple. Le but est que je ne fasse pas certaines erreurs dans ma rééducation.»
En tout cas, il se sent prêt à attaquer ce nouvel exercice. «Si je retrouve le Arnaud d'antan au départ, celui qui est prêt à risquer sa vie, j'aurais réussi ma saison. C'est la deuxième partie de ma carrière, puisqu'avec ce genre de chute, on n'a pas de garantie de retrouver le haut niveau.» En tout cas, le Valaisan fera tout pour.