Franziska Gritsch (28 ans) a suivi son cœur en décembre 2023: elle a quitté l’équipe nationale autrichienne pour former une équipe privée avec son compagnon et entraîneur, Florian Stengg. Leur relation avait provoqué trop de tensions en interne. Mais sportivement, ce choix a marqué le début d’une descente aux enfers, dont le point culminant est tombé lundi: Franziska Gritsch ne figure plus sur les listes de cadres de la Fédération autrichienne de ski (ÖSV) pour la saison prochaine. Conséquence: pour espérer participer à des courses de Coupe du monde, la double médaillée doit désormais passer par des qualifications internes.
«Mes performances n’étaient tout simplement pas suffisantes», confie-t-elle au journal Krone, acceptant cette rétrogradation sans détour. Seules les skieuses classées dans le top 30 mondial d’une discipline sont automatiquement intégrées aux cadres. Les autres dépendent du bon vouloir des entraîneurs. Franziska Gritsch, 31e en slalom et 36e en géant l’hiver dernier, a manqué le coche.
«C’est dur, mais j’en suis en partie responsable», admet-elle. Malgré ce revers, elle reste convaincue de son projet personnel: «Le problème ne vient pas de l’équipe privée. Flo fait un excellent boulot, il me soutient du mieux qu’il peut. Le reste, c’est à moi de le faire — et ce serait pareil avec la fédération. Je n’ai pas d’excuses.»
Objectif: se relancer l’hiver prochain
Franziska Gritsch refuse de baisser les bras. Elle croit «à 100 %» en son approche, «sinon je ne me battrais pas pour ça». L’hiver prochain, elle compte bien prouver qu’elle vaut mieux que sa saison écoulée: « J’ai encore beaucoup à donner.» En attendant, la Tyrolienne s’entraîne chez elle, à Sölden, et prévoit deux autres blocs d’entraînement sur neige en mai.
Le défi est immense: en plus des difficultés financières et logistiques liées à son statut d’équipe privée, elle devra désormais aussi s’imposer lors de manches qualificatives. Mais la skieuse reste combative: «J’espère simplement que ces sélections seront équitables. Si c’est le cas, je saurai saisir ma chance.»