«Ce ne serait pas juste»
Une possible exception du calendrier irrite Loïc Meillard

La station de ski américaine de Copper Mountain cherche à obtenir une autorisation spéciale de la FIS afin de pouvoir organiser des entraînements jusqu'à deux jours avant les courses. Mais certains athlètes n'y sont pas favorables. C'est le cas de Loïc Meillard.
Publié: 12.06.2025 à 11:39 heures
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Dernière mise à jour: 12.06.2025 à 11:42 heures
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Loïc Meillard l'hiver dernier à Copper Mountain.
Photo: Sven Thomann
Ramona Bieri, Marcel W. Perren

Pour les skieurs du cirque blanc, les entraînements de Copper Mountain (USA) sont une tradition chaque année. Et ce, bien que le domaine skiable de l'État du Colorado ne figure plus au calendrier des courses depuis des années. Les hommes y ont couru pour la dernière fois en 1976 en Coupe du monde et les femmes en 2001 (à chaque fois en slalom et slalom géant).

Mais il n'en demeure pas moins que les pistes y sont parfaites pour se préparer, notamment en vue du coup d'envoi de la saison de vitesse en Amérique du Nord. Mais en parallèle, à Copper Mountain, beaucoup rêvaient d'un retour de la Coupe du monde en plus des entraînements. Et lorsque la possibilité s'est présentée pour la saison 2025-2026, le domaine a sauté sur l'occasion. Ainsi, un super-G et un slalom géant devraient être organisés fin novembre chez les hommes. Pour le moment, il s'agit de la quatrième étape du calendrier provisoire.

Mais comme souvent dans la vie, on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. En effet, ce n'est qu'après coup que les Américains se sont aperçus que cela réduisait considérablement la possibilité d'offrir aux athlètes un lieu d'entraînement qui a fait ses preuves depuis longtemps et qui est également rentable financièrement pour la station. Le règlement interdit en effet de s'entraîner sur la piste accueillant une épreuve la semaine précédant la course. 

«Pas juste et pas correct»

Très vite, les organisateurs ont tenté de trouver une solution. Ils souhaitent obtenir une autorisation spéciale de la FIS afin de pouvoir offrir des entraînements jusqu'à deux jours avant la course. Cela semble possible, mais il y a un inconvénient: tous les athlètes ne pourraient pas en profiter.

C'est notamment le cas de Loïc Meillard. Cinq jours avant le super-G de Copper Mountain, prévu le 22 novembre, le champion du monde sera au départ du slalom de Gurgl (Autriche). Il n'aura donc aucune chance de profiter de l'éventuelle adaptation des règles. Les athlètes qui ne font pas de slalom n'auront pas ce problème. 

«Ce serait injuste pour les athlètes qui doivent rester en Europe», explique Loïc Meillard à Blick. Selon lui, les règles ont été conçues pour une équité entre les skieurs. Cela ne serait pas le cas à Copper Mountain et cela ne plaît pas au Suisse: «Si nous venons d'Europe et que nous courons tout de suite le slalom géant là où les autres ont pu s'entraîner, ce ne serait pas forcément juste», déclare-t-il. Mais il sait pertinemment que son avis ne changera pas grand-chose. «Je dois m'adapter», explique-t-il. «Mais ce ne serait pas juste et pas correct.»

Reste à savoir si la FIS accordera effectivement cette dérogation à Copper Mountain. Jeudi aura lieu le congrès au cours duquel sera notamment validé ou adapté le projet provisoire de calendrier de la Coupe du monde.


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