«Séisme» à l’AS Roma
Les raisons du départ de Mourinho

L’annonce du départ de José Mourinho de l'AS Roma a fait couler beaucoup d’encre chez nos voisins transalpins depuis mardi matin. Mais pourquoi le «Special One» a-t-il été débarqué? Un tour d’horizon de la presse transalpine donne déjà quelques éléments de réponse.
Publié: 16.01.2024 à 19:35 heures
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Dernière mise à jour: 16.01.2024 à 20:50 heures
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José Mourinho a été remercié ce matin par les dirigeants de l'AS Roma.
Photo: keystone-sda.ch
Blick Sports

La nouvelle est tombée mardi matin: José Mourinho a été remercié par la direction de l’AS Roma après deux ans et demi passés sur le banc des Giallorossi. Dans la presse transalpine, l’annonce a déchaîné les passions. Mais elle a également donné lieu à des analyses qui permettent de mieux comprendre les raisons de ce limogeage.

Iacopo Erba, Eurosport Italie

Certes, l’AS Roma a réussi l’exploit de participer à deux finales consécutives sur la scène européenne, avec une victoire en Conférence league en 2022 et une finale d’Europa league perdue contre Séville l’année suivante.

Cela est toutefois insuffisant pour Iacopo Erba qui pointe du doigt les piètres résultats de José Mourinho sur la scène nationale. «En championnat, les chiffres sont objectivement très mauvais : en 96 apparitions en Serie A avec la Roma, Mou a maintenu une moyenne de points de 1,61 par match, la plus basse parmi les entraîneurs ayant au moins 50 matchs à la tête des Giallorossi dans l'ère des trois points par victoire.»

Luca Valdiserri, Corriere della Sera

Dans les pages du quotidien transalpin, ce sont avant tout les piètres résultats des «Giallorossii» qui sont évoqués pour expliquer le limogeage de José Mourinho. «Après la défaite de dimanche soir contre l'AC Milan, la Roma est neuvième en championnat, à 5 points de la Fiorentina, 4e du championnat ; éliminée en quart de finale de la Cope d’Italie par la Lazio ; contrainte à un difficile barrage contre Feyenoord en Europa League pour n'avoir pas remporté un groupe simple avec le Slavia Prague, le Servette et le Sheriff Tiraspol».

Le match nul de l’AS Roma à la Praille le 30 novembre dernier a ainsi peut-être coûté cher au Special One!


Roberto Maida, Corriere dello Sport

Pour le journaliste italien, si le licenciement du «Special One» est un véritable «tremblement de terre», il est le fruit de réflexions engagées il y a plusieurs mois par la direction du club. «La vérité est que quelque chose était cassé dans les relations internes depuis un certain temps. Friedkin (ndlr; Dan Friedkin, propriétaire du club) avait déjà envisagé de changer d'entraîneur après la terrible défaite à Gênes (1-4) et l'aurait certainement fait si la Roma avait perdu à Cagliari au début du mois d'octobre.»


Stefano Agresti, la Gazzetta dello Sport

Contrairement à ses confrères, Stefano Agresti n’explique pas le limogeage de José Mourinho aux seuls résultats. Bien sûr, il s’agit d’une dimension importante, mais il y en a au moins deux autres qui font de son départ «une bonne chose». 

À commencer par l’attitude du «Special One», tant en coulisses qu’au bord du terrain. «Durant les périodes de Mercato, Mourinho n’a cessé de contester la force de l’équipe qu’il avait à disposition. Cela ne peut pas réjouir des dirigeants qui ont investi autant d’argent dans le club». Sur le banc, «Mou» s’est fait remarquer par ses nombreuses expulsions, une attitude que déplore le journaliste: «Assurément, la Roma n’a pas donné une image de fairplay, ni en Italie, ni en Europe». 

Enfin, dernière raison, le jeu guère séduisant proposé par les Giallorossi depuis l’arrivée de José Mourinho. «S’il n’y a pas de résultats et qu’il y a une mauvaise attitude, mais qu’on entrevoit au moins l’idée de créer une équipe qui ait un jeu qui fonctionne, alors d’aucun pourrait penser que le projet pourrait fonctionner à long terme. Mais durant ces trois ans avec Mourinho. la Roma n’a jamais enthousiasmé».

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