Les athlètes concernés, qui s'aligneront en cyclisme sur route (4), gymnastique/trampoline (3), haltérophilie (2) et surtout en lutte (16), ont dû à la fois franchir l'obstacle des qualifications et un double contrôle, par les fédérations internationales puis le CIO, de leur absence de soutien actif à la guerre en Ukraine et de lien avec l'armée de leur pays.
Vendredi, World Aquatics, la fédération internationale de natation, avait de son côté accordé le statut de neutralité à une nageuse russe, la spécialiste de brasse Yuliya Efimova, et à un peu moins d'une dizaine de nageurs bélarusses.
Après avoir dans un premier temps banni les athlètes des deux pays du sport mondial après l'invasion russe de l'Ukraine, en février 2022, le CIO a orchestré leur retour progressif, sous bannière neutre, sous strictes conditions et en excluant d'emblée les épreuves par équipes.
Moins nombreux qu'en 2021
En mars dernier, le CIO tablait sur 36 Russes et 22 Bélarusses aux Jeux de Paris «selon le scénario le plus probable», et respectivement 55 et 28 «au maximum», soit une présence nettement plus clairsemée que lors des JO de Tokyo 2021: les Russes étaient 330, alors que le Bélarus avait qualifié 104 sportifs.
Privés de leurs couleurs officielles, les «athlètes individuels neutres» ne pourront pas non plus parader lors de la cérémonie d'ouverture, et n'apparaîtront pas dans le tableau des médailles. Le CIO leur a attribué en mars un drapeau dédié, frappé des lettres «AIN» sur fond vert pomme, ainsi qu'une courte composition sans parole qui leur tiendra lieu d'hymne en cas de titre olympique.