Le Japonais Ryoyu Kobayashi a eu des nerfs d'acier au concours du petit tremplin. Il a remporté la médaille d'or olympique avec des sauts de 104,5 mètres et 99,5, le tout agrémenté de notes de style à la hauteur de sa précision en vol. En première manche, comme tous les favoris, il a pourtant dû affronter un vent devenu soudain défavorable. Mais le double vainqueur de la Tournée des Quatre-Tremplins a tenu bon, pendant que ses principaux rivaux cet hiver sombraient.
Hiérarchie chamboulée derrière
Le Nippon est monté du même coup pour la première fois de sa carrière sur un podium majeur, lui qui n'avait brillé jusqu'à présent qu'en Coupe du monde, et a réalisé le très rare enchaînement Quatre-Tremplins-JO.
L'Autrichien Manuel Fettner, jamais mieux classé que 12e en individuel dans une compétition majeure à ce jour, a décroché une inattendue médaille d'argent (à 4,2 pts de Kobayashi). Le bronze est revenu au Polonais Dawid Kubacki. La hiérarchie, hormis Kobayashi, s'est retrouvée chamboulée.
Peier n'y était pas
Côté suisse, ce fut plutôt la soupe à la grimace. Surtout pour Killian Peier, 37e seulement avec un saut de 90,5 m en 1re manche, qui ne lui a pas permis d'accéder à la finale. Le Vaudois, dès son arrivée en Chine, n'a pas trouvé ses marques sur ce tremplin d'altitude, à Zhangjiakou. En plus, le médaillé de bronze des Mondiaux 2019 au grand tremplin s'est élancé à un moment défavorable sur le plan météorologique. Dur, pour ses premiers JO, lui qui avait retrouvé cet hiver son meilleur niveau.
Simon Ammann, pour ses 4es Jeux, s'est classé 25e. le Saint-Gallois, tout heureux d'être là, n'a pas perdu son sourire. Sorti 7e des qualifications, le Lucernois Gregor Deschwanden espérait mieux que sa 17e place.
Le Zurichois Dominik Peter (35e) n'a pour sa part pas franchi le cut après la 1re manche.
(ATS)