Insultante envers un policier
L'attaquante de Chelsea et capitaine de l'Australie Sam Kerr relaxée dans son procès pour outrage raciste

La star du football féminin Sam Kerr a été jugée non coupable d'insultes racistes envers un policier londonien. Elle a nié toute intention raciste, expliquant avoir réagi à un traitement qu'elle percevait comme discriminatoire.
Publié: 12.02.2025 à 06:48 heures
L'attaquante de Chelsea et de l'équipe d'Australie Sam Kerr a été reconnue non coupable mardi.
Photo: Kin Cheung
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ATS Agence télégraphique suisse

L'attaquante de Chelsea et de l'équipe d'Australie Sam Kerr a été reconnue non coupable mardi des faits d'outrage raciste aggravé envers un policier, pour lesquels elle comparaissait devant un tribunal de Londres depuis une semaine. «Je peux enfin mettre cette période difficile derrière moi», a déclaré la capitaine de la sélection australienne, âgée de 31 ans, dans un communiqué. «Tout en présentant des excuses pour m'être mal exprimée lors de ce qui était une soirée traumatisante, j'ai toujours assuré que je n'avais eu nullement l'intention d'insulter ou de blesser qui que ce soit, et je remercie le jury d'en avoir convenu à l'unanimité», a-t-elle ajouté.

Les faits jugés portaient sur une altercation qui a opposé en janvier 2023 à Londres Sam Kerr, une des stars féminines du football, et sa compagne Kristie Mewis, qui joue à West Ham, et un chauffeur de taxi alors que les deux femmes rentraient d'une soirée.

Le chauffeur avait conduit ses passagères à un commissariat de police de Twickenham, mécontent qu'elles aient refusé de payer des frais de nettoyage de son véhicule. Sam Kerr avait vomi à l'intérieur de la voiture tandis que Mewis avait brisé la vitre de la portière arrière, selon le récit donné au tribunal.

Insultante envers un policier

L'accusation soutenait que Sam Kerr, qui est métisse, était devenue «violente et insultante» envers le policier ayant pris sa déposition au commissariat, Stephen Lovell, le traitant de «blanc stupide».

Le jury qui a rendu un verdict de non-culpabilité mardi délibérait à la Kingston Crown Court depuis la veille. Durant le procès, qui s'est ouvert le 3 février, Sam Kerr a démenti toute connotation raciste dans l'usage du mot «blanc». «J'essayais d'exprimer qu'en raison de leur pouvoir et de leurs privilèges, ils (les policiers) n'auraient jamais pu comprendre ce que nous venions de vivre et la peur que nous avions pour nos vies» pendant le trajet en taxi, a soutenu l'attaquante. Le chauffeur a verrouillé les portes et les fenêtres après leur refus de payer les frais de nettoyage, et il a commencé à «conduire dangereusement» sans leur dire où il les emmenait, selon le récit de Sam Kerr.

Elle s'est emportée contre Stephen Lovell à cause de «la façon dont il m'a accusée de mentir, puis m'a arrêtée pour un délit de destruction alors que Kristie avait dit que c'était elle» qui avait brisé la vitre, avait-elle déclaré. «Je pensais que (les policiers) me traitaient différemment en raison de ce qu'ils percevaient comme ma couleur de peau», et en particulier «l'agent Lovell», avait ajouté l'Australienne, qui a des origines indiennes par son père.

Réfléchir aux leçons à tirer

La Fédération australienne de football s'est félicitée du verdict et a déclaré s'entretenir avec la joueuse pour «réfléchir aux leçons à tirer de cette affaire» tout en continuant «à lui apporter un soutien adéquat à l'avenir».

Sam Kerr, éloignée des terrains depuis une rupture du ligament antérieur d'un genou en janvier 2024, et sa compagne américaine ont été la cible d'une vague d'insultes homophobes sur internet après avoir annoncé en novembre qu'elles attendaient un bébé.

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