Tim Bozon à l'analyse
«Après notre défaite contre Genève, c'était une question d'orgueil»

Quelle différence entre le Lausanne HC battu vendredi soir contre Genève (2-6) et celui conquérant de samedi à Fribourg. Buteur lors du succès des Lions à la BCF Arena, Tim Bozon détaille comment un tel changement peut avoir lieu.
Publié: 19.02.2023 à 07:16 heures
Lausanne a arraché trois points de haute lutte à Fribourg.
Photo: freshfocus
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Grégory BeaudJournaliste Blick

C'est comme si le LHC qui s'est présenté à Fribourg n'était pas le même que celui qui a été battu par Genève 24 heures plus tôt. Alors certes, l'opposition des Dragons n'était pas du niveau de celle des Aigles. Mais est-ce suffisant pour justifier un tel écart de niveau? Toujours est-il que les Vaudois sont désormais à seulement deux points de la dixième place, toujours détenue par Lugano.

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Lors du probant succès acquis à Fribourg, Tim Bozon a été très en vue en inscrivant le 1-2 peu après l'égalisation des Dragons. Interview avec le No 94.

Tim Bozon, comment est-ce que tu analyses cette victoire contre Fribourg?
On n'était pas contents de notre match de vendredi. On a été surclassés par Genève dans tous les compartiments du jeu. On était frustrés d'avoir perdu comme ça et on devait montrer un autre visage. Comment? On devait surtout mieux structurer le milieu de glace et mettre l'accent sur la défense. On l'a très bien fait. Au final, c'est tout de même une bonne semaine avec six points sur les neuf possibles. On sait qu'on joue notre vie à chaque fois donc c'est positif comme résultat.

Peut-être qu'il fallait ce match contre Genève pour provoquer une réaction?
Probablement oui. Mais c'est frustrant de ne pas avoir été capables de hausser notre niveau de jeu. On voulait vraiment les battre. Mais il faut donner du crédit à Genève. Ils ont vraiment une très bonne équipe. En arrivant à la patinoire ce matin, tout le monde était frustré et nous avons utilisé cette énergie.

En tant que joueur, tu arrives sûrement mieux à expliquer cette différence que nous dans les gradins?

Non, c'est dur à dire. Après notre défaite contre Genève, c'était une question d'orgueil. Avons-nous été dépassés par les émotions? La patinoire était pleine et Genève est arrivé très fort. Nous, nous n'avons pas joué notre jeu et n'avons pas su utiliser ces émotions positives pour faire un bon match. Le line up avait également un peu changé. Ce samedi, nous étions revenus à celui qui nous avait permis de gagner cinq matches de suite. Je pense que c'est un alignement qui nous permet à chacun d'être dans la bonne chaise. Cela aide aussi. Mais ça ne change rien au fait que nous aurions dû faire mieux vendredi.

Surtout que vous étiez récemment dans une très bonne série.
Oui et je crois que la pause de l'équipe nationale nous a fait du mal, car nous avions un très bon rythme avant. Contre Lugano, on gagne certes 4-0 et on était contents de notre match. Mais ce n'était pas un grand Lugano en face. On sentait sur la glace que le rythme n'était pas bon, chez nous aussi.

Cette bonne série permet au LHC de rester au contact de la 10e place.
Oui, nous faisons actuellement beaucoup de points, mais les autres aussi. On sait qu'aucune équipe nous fera de cadeau. On va y croire jusqu'au bout. Il nous reste six matchs. À nous de continuer dans cette bonne direction et nous ferons les comptes à la fin. Nous nous rendons déjà lundi à Davos pour le prochain match. Nous mettons tous les moyens de notre côté pour y arriver.

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